Très loin, au fin fond du Kenya, dans la région de Mokowé, les chasseurs d'éléphants sans scrupule font le bonheur des marchands d'ivoire. Le trafic est à son comble. Il ne reste plus qu'à trouver un aventurier des plus courageux, pour venir à bout de ce massacre. Vous pensez bien que le gugus en question ne peut être que vous. C'est ainsi qu'après un long voyage, votre avion se pose au Kenya. Quelques heures plus tard, après avoir franchi de nombreuses jungles et un certain nombre de villages, vous arrivez enfin dans la région de Mokowé , le lieu du crime. A BAS LES CHASSEURS Je sais, je vais me faire un bon nombre d'ennemis, mais que voulez-vous, je hais la chasse et tout autre activité qui. sous prétexte de détendre l'homme, extermine de pauvres animaux sans défense qui ne demandent qu'à vivre. Cela dit, revenons dans ce beau pays car comme vous le savez, ce jeu n'est que pure fiction (quoique...). UNE BALADE ? Sur place, un petit village tranquille (du moins, jusqu'à votre arrivée). Un toubib, une vieille demoiselle et quelques autres habitants sont les divers personnages qui. sous prétexte de boire un coup, se réunissent à la terrasse d'un café pour se raconter leurs misères. C'est l'occasion rêvée de leur tirer les vers du nez et de comprendre un peu mieux le déroulement des événements dans cet étrange pays. Après une dure journée à fouiller les coins et recoins desdits lieux et à interroger les habitants, vous penserez sûrement à un petit somme bien mérité. C'est alors qu'une rafale de mitraillette, vous faisant bondir hors de vos bottes (et si vous n'en avez pas, débrouillez-vous pour en trouver car elles vous seront très utiles), vous indiquera l'activité criminelle des chasseurs d'ivoire. Ainsi, dans une clairière au nord-ouest du village vous trouverez un pauvre éléphant abattu. Il sera alors i trop tard pour faire demi-tour, votre » mission est bel et bien entamée et vous devez, au péril de votre vie. stopper le réseau. TIME IS MONEY Mokowé est un jeu d'aventure dans la pure lignée de jeux utilisant un analyseur de syntaxe pour dialoguer avec l'ordinateur. Ses auteurs n'en sont pas à leur premier essai. La « Secte Noire » était de leur cru. Dans Mokowé, on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le charme de la Secte. Il n'empêche qu'un deuxième jeu doit apporter de nouveaux éléments le rendant plus passionnant que le premier. C'est le cas ici, avec un bon paquet de détails, comme le temps qui est de première importance : les habitants du coin comme les animaux ne sont présents qu'à certaines heures, et la crue des rivières dépend aussi des aiguilles. Bien d'autres surprises, que vous aurez la joie de découvrir, vous attendent ÇA FRAPPE FORT La première chose qui frappe dans ce jeu est son atmosphère, parfaitement rendue par les images : la savane, les cabanes, la jungle, les animaux, etc. Rajoutez à cela de petits bruitages, et vous vous retrouverez en moins de deux dans la peau d'un véritable aventurier faisant rougir Indy lors de sa dernière croisade. Après s'être imprégné de l'ambiance africaine, vous sentirez très rapidement que vous n'êtes pas près de voir la fin du jeu. En effet il s'agit là d'une aventure dotée d'une difficulté à mettre au placard « Orphée » (qui, dans son genre, n'était pas mal non plus). Vous aurez besoin d'un bon « dico » pour déchiffrer les codes donnés en morse, et d'une chance inouïe pour passer la cascade au bon moment ou emprunter le bon couloir dans les galeries souterraines : j'en passe et des meilleures. LES CLEFS DE LA REUSSIE Avant de maudire le programmeur de Mokowé (il s'appelle Jean-Pierre). n'hésitez pas à attendre le temps qu'il faut dans les lieux dignes d'intérêt, ne jouez pas les Sherlock Holmes en pleine nuit (car la nuit, tous les chats sont gris), ayez un nez renifleur. Fourrez-le partout, et n'hésitez pas à avancer par tâtonnements ( même dans le noir ). Si malgré tout cela vous craquez avant la fin, n'ayez aucune crainte à mettre des copains, vos parents et le petit frère sur le coup : qui sait, ils auront peut-être l'idée de génie qui vous manque ? AU SECOURS, A MOI ! Je me répète, Mokowé est un jeu beau et dur. Que dis-je, très dur, dans lequel on meurt très facilement (ne soyez pas effrayé, je vous le disais bien plus haut, ce n'est que pure fiction). Il faut, pour en venir à bout, avoir dans ses bagages une patience sans limite, le goût de fouiner partout et surtout une logique à faire pâlir vos CPC. Sachez tout de même qu'un service pour les utilisateurs des softs de la société Lankhor existe sur Minitel ( 3615 code Lankhor ) pour les aider avant suicide. Poum MOKOWE de LANKHOR A100% n°34, p26-27 |