★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ L'ARCHE DU CAPITAINE BLOOD (c) ERE INFORMATIQUE/EXXOS ★ |
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LA SAGA DES ETOILESCaptain Blood n'existe pas, Captain Blood n'existe plus. Pulvérisé. dans l'espace intersidéral, éparpillé en clones, il n'attend que vous pour retrouver forme humaine. Tour à tour lassante et fascinante, l'aventure d'Ere Informatique ne ressemble à aucune autre. Alors laissez-vous tenter, suivez-nous et embarquez pour le long voyage à bord de L'ARCHE DU CAPITAIN BLOOD. UNE SALE HISTOIRE L'ARCHE DU CAPITAIN BLOOD n'est pas un jeu mais une histoire, un conte moderne. S'il fallait rapprocher le logiciel d'un gente existant, on parlerait de jeu d'aventures. Mais le jeu échappe à toute classification. Le programme de Philippe ULRICH et Patrick DUBLANCHET est une création originale, tout simplement. « Cette sale histoire commença un sale jour d'hiver gris et pluvieux. Il fallait que je programme un nouveau hit, un jeu d'enfer avec un scénario en béton. » Blood, Bob Morlock de son vrai nom., est un génie de t'informatique.. un programmeur Vedette mais sans le sou qui, au hasard d'une rencontre, apprend l'incroyable nouvelle : les extraterrestres existent; ils ont envahi les circuits des ordinateurs et le combat se livre au cœur des jeux vidéo. Dès lors, Blood n'aura de cesse de les anéantir. Pour cela. il crée, à l'intérieur d'un programme, un être calqué sur l'homme et imagine l'arche.. son vaisseau. La bataille peut commencer. Blood quitte le monde réel pour pénétrer dans le plus terrifiant des Pacman. Malheureusement l'affrontement ne sera que de courte durée : assailli par un escadron de Space Invader le héros est projeté en hyperespace elle retrouve cloné en une trentaine d'exemplaires.
GRANDEUR ET DECADENCE DU HEROS Telle est la genèse du Captain. C'est alors que vous intervenez. Il faut faire vite, Blood perd son fluide vital, il n'en a plus pour longtemps. La seule partie de son corps dégénéré encore visible à l'écran est ce petit bras malingre, ce prologeemnt osseux et. robotisé qui se pose délicatement sur les commandes du tableau de bord. Il faut absolument retrouver Ses clones avant que Blood ne soit définitivement englouti par l'arche. Mais l'univers est immense, plus de deux mille quatre cents planètes s'enroulent en une volute bleutée qui se perd à l'infini. Ne partez pas à l'aventure, elle est sans fin. Suivez plutôt, dès le départ, les indications des habitants de la galaxie. Epousez leurs querelles, leurs problèmes. et vous découvrirez peu à peu les arcanes de ce monde tourmenté. Comme dans un jeu de rôle. Chaque race a sont histoire ses caractéristiques, que vous apprenez en discutant à l'aide de plus de cent icônes. Le dialogue a le charme du petit nègre, simpliste et poétique à la fois. MOI BLOOD. Je viens d'atterrir sur Bow bow, un ET cravaté me salue et le dialogue s'instaure: « Moi petit Yoko. - Moi IswaL - Moi aimer paix. - Papa grand savant prisonnier sur planète Croolis Ulu. -Toi retrouver papa - Toi téléporter Yoko » Je ne dois pas faire d'impair la première rencontre est décisive; vexée ou ce désinterésée par mon babil, cette curieuse bête risque de s'enfermer dans un mutisme de mauvais aloi Si elle ne me livre pas les coordonnees d'une nouvelle planète, je suis condamné à errer pour toujours. Il me regarde de ses grands yeux doux, je ne résiste pas et le téléporte à bord de l'arche. Autre planète. autre rencontre. Une masse de muscles imbécile m'accueille avec des jurons. Le nouveau venu appartient à la race des guerriers crootis, un peuple déchiré par des luttes intestines. Roublard et buté. le Croolis Var ne donne ses informations qu'en échange de la destruction du clan rival, les Croolis Var. Ainsi au fil de mon périple, une galerie de monstres digne de la pire cour des miracles interstellaire prend vie. Ici, les Migrax, sorte de larves protubérantes, ressemblent, à s'y méprendre aux créatures d'Aliens. Là, de curieuses chenilles se contorsionnent' à mon approche. Ailleurs, les ondoyantes, échappées d'un conte magique, se métamorphosent au gré de leurs sentiments. Merveilleusement belles pour ceux qu'elles aiment, elles prennent t'apparence la plus hideuse face à ceux qu'elles détestent.
UN SUPERBE VOYAGE L'apparence occupe une place primordiale dans cette épopée puisqu'elle est avant tout un éblouissement de couleurs et de formes, une découvert graphique. Yves Lamoureux et Didier Bouchon, les programmeur de la version CPC, ont réussi l'exploit de reproduire fidèlement la beauté des décors et des animations créés sur Atari St Le tableau de bord de l'arche est superbe. Les personnages sont droles et vivants, mi-bêtes mi-hommes, ils clignent de l'œil tirent la langue et contractent leurs muscles. Sur un fond étoilé, les planètes tournent dans un chatoiement de teintes rutilantes. Et, à l'instar de 2001 Odyssée de l'espace. les plongeons en hyperespacc et l'explosion des astres déchirent l'écran en un feu d'artifice aveuglant. Su-bli-me. Les trouvailles esthétiques font tout le sel de ce mini film où le joueur n'intervient finalement que très peu (sic). Les auteurs ont privilégié l'aspect esthétique au détriment de l'action. SPECTATEUR OU ACTEUR? Ainsi, L'ARCHE DU CAPTAIN BLOOD se regarde plus. Qu'il ne se joue. La progression est aride autant qu'ardue et tes vagabondages rarement couronnés de succès. Certains diront même qu'il ne se passe rien ou si peu. OK, c'est beau et alors? Jetez un coup d'œil à votre montre ; cela fait plus de demi heures que vous errez sans résultat aux confins de la galaxie Andromeda. Pourquoi ? Parce que le logiciel sait forger une ambiance. Créer une attente auxquelles il est difficile d'échapper. Le héros, que l'on ne voit jamais, a un passé, un futur, un destin qui l'attend quelque part sous cette voûte étoilée. La profondeur du personnage manque à la plupart des sprites qui s'agitent sur nos écrans. Découvrirons-nous un jour te vrai visage du Captain Blood ? Patience, il mûrit dans l'imagination de ses créateurs. La saga de Blood ne fait que commencer. Graphisme : 4/4 A100% n°4, p20-21 |
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