★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ INCANTATION (c) SOFTHAWK ★ |
AMSTAR | Amstrad Magazine n°29 | CPC Revue | TILT |
L'île de Shar Breiz n'était plus très loin. Il était temps car la tempête alors menaçait. J'aurais dû me méfier quand les pêcheurs m'ont dit qu'il était possible d'aller jusqu'à l'île avec cette embarcation. Le petit sourire en coin qu'ils ont eu quand je leur ai parlé de Shar Breiz, aurait dû m'inciter à plus de prudence. Mais il fallait à tout prix que j'aille voir Maxime Minotier, pour lui parler de mon affaire. Maxime est un riche industriel et, en plus, il est mon ami. J'avais bon espoir de conclure le marché avec lui. Je distinguais déjà les formes d'une grande bâtisse, j'accostais sur l'île tandis que des paquets de mer passaient par-dessus la jetée. Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'arrivais juste avant la tempête. Une fois toutes les présentations faites, voyant que je ne parvenais toujours pas à me réchauffer, Léon, le domestique m'offrit de m'asseoir près de la cheminée. Alors que l'heure de midi approchait, je fus invité dans la salle à manger pour le déjeuner.
C'est alors que se produisirent des événements incroyables et mystérieux qui m'obligèrent à revenir plusieurs années en arrière afin de trouver quelques explications. Les ouvrages qu'il a pu lire et à l'occasion traduire, se trouvent encore dans la maison. Son second fils, Aristide, partageait la même passion pour les sciences occultes lorsqu'il a disparu au printemps 1908. Au cours du repas, alors que tous les habitants de l'île se trouvaient réunis, soit seulement six personnes, un grand fracas se fit entendre dans l'entrée, la porte s'ouvrit et un homme de haute stature mais complètement décharné, fit irruption dans la grande salle. Tout le monde était terrifié, sauf le vieux Amédée qui exprimait une joie immense en frappant dans ses mains. Aussitôt, je questionnais le vieillard : "Connaissez-vous cet "homme" ? Qui est-il ?". Malheureusement, sa folie aggravée par ce nouveau choc émotionnel.
J'avais complètement oublié les affaires qui m'avaient amené sur l'île et je ne m'intéressais plus qu'à cette mystérieuse histoire. Déjà, dans les temps les plus reculés de l'histoire de la Bretagne, les habitants de l'île se démarquaient de leurs contemporains. Là où les autres Celtes alignaient menhirs et dolmens, les premiers insulaires avaient érigé de curieux monuments. Il semblerait même que, beaucoup plus récemment, aux environs de 1830, lors d'une bataille entre des naufrageurs et des marins, le chef des bandis, qui avait été capturé, s'est ensuite volatilisé mystérieusement, emportant avec lui son butin et son secret. Alors que j'étais en train de me dire qu'un passage secret pourrait bien être l'explication de tout ceci, j'entendis très nettement un cri provenant de devant la maison. Je sortais précipitamment et découvris l'horrible spectacle. Léon, le fils des domestiques avait été atrocement mutilé. Seule une bête monstrueuse avait pu faire ce travail, les marques de morsure et de griffure étaient très nettes et très larges. Ce meurtre odieux n'était malheureusement que le premier d'une longue liste. Je fis le serment de trouver quel était l'animal qui assassinait ainsi les habitants de l'île et de l'empêcher de nuire, même si cette tâche devait me coûter la vie, ou si je devais sombrer dans la folie. Très bien réalisé. Incantation possède un scénario très étudié. Dans le plus grand respect du Mythe de Cthulu, tout a été conçu pour inquiéter et terroriser... Techniquement, le jeu est parfait, les actions sont simples à utiliser, les graphismes sont précis et on remarque avec joie que chaque personnage possède son propre langage et ses propres mimiques. Amusant, non ? AMSTAR n°13 , SEPT/OCT 87 |
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Page créée en 699 millisecondes et consultée 6239 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |