Vivre Libre L'argument de ce logiciel, à mi-chemin du jeu de rôles et de la stratégie, nous amène à découvrir les colonies au XVIIIème siècle, pendant la période assez peu glorieuse de l'esclavage. La nuit tombe sur la plantation Grand-Parnasse et le maître, comme à l'accoutumée, sirote son rhum sous la véranda tandis que le gérant soupire d'aise en regardant les 200 fûts de sucre qui s'entassent dans les entrepôts. Pourtant, la révolte gronde du côté de la rue case-nègre depuis qu'un esclave s'est mis en tête de convaincre ses compagnons de "marronner", c'est à dire de s'enfuir. En doutez-vous, c'est ce personnage que va incarner le joueur. Pour cela, un menu permet de choisir un niveau de difficulté (insoumis, révolté ou forcené) ainsi que le personnage, homme ou femme, qui dirigera la révolte, Comme dans tout jeu de rôles qui se respecte, il est possible, tout du moins au niveau "forcené", de modifier les caractéristiques du personnage. Ce choix étant fait, on accède à une page donnant le nom des principaux adversaires (maître, gérant, économe, commandeur, religieux et vétérinaire). En effet, il est très important de bien connaître la personnalité de ceux-ci pour pouvoir user de la stratégie qui s'impose. L'écran de jeu principal représente la plantation vue de haut, tandis que certains symboles (tambour, hibiscus, etc.) informent le joueur des états dans lesquel se trouve le personnage (force, agilité suivant le type d'arme, etc.). Dans un premier temps, il suffit, au moyen de la souris ou du clavier, de se déplacer tout en échappant aux chiens de garde, afin de lever une troupe de volontaires. Ceci fait, le jeu continue, les scènes d'actions alternant avec la stratégie. Il est ainsi possible d'incendier, escalader, crocheter, affronter, neutraliser, rallier. En plus des forces vives que représentent les esclaves aux champs et les "ouvriers petits chefs" (forgerons, tonneliers, etc.), le chef de la révolte peut, s'il trouve leurs cases, compter sur différentes personnalitées : le "quimboiseur" (jeteur de sort), le "séancier" (sorte de rebouteux), ou bien encore "Manman-Dlo", capable de rallonger la nuit... Le jeu en lui-même se déroule sur plusieurs écrans. L'écran principal, une vue de haut représentant Grand-Parnasse, permet de déplacer les forces. Ensuite, il suffit de valider un lieu pour le voir apparaître en gros plan. Ici, le joueur peut tomber sur un jeu d'arcade (je recommande l'attaque des chiens à la machette) ou simplement sur un écran animé. Bref, le thème et la présentation générale font de Freedom un bon logiciel. C.B., MN |