★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ DOUBLE DRAGON 1 (c) MELBOURNE HOUSE ★ |
A100% | AMSTAR | JOYSTICK |
Il Y a très longtemps, les disciples du dieu Arcade parcouraient le monde, visitant les salles de jeu, et vénérant les CPC. Ils louaient la parole de leur maître par monts et par vaux, cherchant à convertir des meutes d'impurs (les barbares ignorants) ou de semi-impurs (les passionnés de simulateurs et d'aventure). Mais ils savaient bien qu'un jour, venu de l'Octet, descendrait sur Terre le fils de l'Arcade. Un être rayonnant d'énergie, capable de tous les miracles, rendant le sourire aux plus désespérés. En vérité, je vous le dis, après son passage, rien ne fut plus pareil. Il s'appelait Double Dragon.
Ça y est. On a failli l'attendre, mais le jeu mythique est enfin sorti sur CPC. Et depuis son arrivée au journal, le retard s'accumule sur les bureaux. Même le big chef MSE, Philippe Martin, tremble d'impatience en attendant son tour. Il faut dire que Double Dragon est un monument, et que son adaptation sur notre machine favorite est époustouflante. Contrairement à de nombreuses conversions, on oublie, tout accro que l'on ait pu être à la version borne, les milliers d'heures passées en salle. Bref, on redécouvre. Et on applaudit. NON, C'EST MOI QUE TU FRAPPES ! Sined est président du fan-club. Septh donnerait sa vie pour une partie. Les lecteurs d'AMSTRAD 100% le vénèrent. Pierre se croit le meilleur Dragon du Cent pour Cent (hum, hum...), et Miss X rêve de prendre la place de la minette libérée par un justicier aux poings d'acier. Pour ma part, je donnerais tout pour une place de sprite dans ce jeu diabolique. Car Double Dragon est plus qu'un hit. Même lorsque a été lancé le deuxième du genre (la suite, à laquelle vous avez peut-être joué en salle), les programmeurs n'ont pas réussi à retrouver l'alchimie qui fait qu'une partie de Double Dragon est si vivante, si jouissive, et surtout si réelle. Chaque tableau est turbo-géant, tous les personnages sont gérés de façon à sembler vivants, à avoir des réactions stupéfiantes, même les bruitages sont travaillés à l'extrême (écoutez le bruit du couteau lancé sur un mur, ding ! incroyable...). Et, SURTOUT, les héro que nous incarnons ont une possibilité gestuelle exceptionnelle.
RAMASSE LA BATTE, VIIITE ! On a affaire à un soft simple, malgré une grande richesse de situations, de déplacements et de mouvement! Complexe dans sa conception, mais facile d'accès, totalement ergonomique. Alors, bien sûr, tous ceux qui se sont usés les mains sur la version de café doivent, comme nous il y a encore quelques jours, redouter le pire quant à la version CPC. Je les rassure tous les mouvements sont possibles, et bien rendus: coups de pieds sautés, poings, coups d'boule, bourrage de tronche à coups de genoux, parfois en larguant l'adversaire par-dessus l'épaule. Seuls les coups de coude sont un peu moins évidents à placer, ce qui n'est pas un mal, vu leur efficacité dans la version borne, atténuant la difficulté du jeu. Pour les armes, on dispose de tout l'arsenal habituel (battes, couteaux, fouets à arracher aux amazones punks, rochers, caisses, et bâton de dynamite). Et puis, quel plaisir de jouer à deux! TU PRENDS LES DEUX GEANTS, JE PRENDS LE NAIN ! Le mieux, donc, est de se taper Double Dragon à deux. De plus, aucun jeu ne propose de tels rapports entre deux joueurs. Je résume pour ceux qui débarqueraient d'une autre planète: les deux héros doivent sauver une jeune fille enlevée par une bande de voyous (des amazones, gladiateurs, karatékas, géants verts cousins de Hulk, etc.). Pour cela, ils vont se rendre dans un palais en suivant un parcours semé d'embûches.
Au départ, les joueurs (vous pouvez définir vos touches, ou les coups sur le joystick) sont alliés, et doivent donc jouer ENSEMBLE, tactiquement parlant, pour atteindre l'objectif. A la différence de la plupart des jeux de baston, les deux joueurs peuvent se mettre des coups mutuellement, et se faire très mal, parfois même sans le faire exprès. Mais, après avoir éclaté le dernier guerrier (simili-Rambo), les deux héros doivent se battre à mort, le gagnant délivrant la prisonnière, qui se jette dans ses bras dans une scène d'un romantisme échevelé. C'est tout simple comme idée, mais redoutablement efficace. VIENS M'AIDER, Je pense qu'avec mon enthousiasme (partagé par l'ensemble de la rédaction), toutes vos craintes ont du se dissiper. Il y a même des petits rajouts sympathiques sur CPC, comme la possibilité d'enlever la musique tout en gardant les bruitages (touche CLEAR), ou une petite animation d'un dragon tombant au sol lorsqu'on meurt sans avoir libéré la prisonnière. Les armes .sont aussi plus nombreuses qu'en v.o. Des petits détails qui comptent, et qui, associés à une ergonomie et une animation exceptionnelles, rendent ce soft indispensable. Seuls points noirs, quand même, quelques bugs qui voient disparaître certains adversaires et font perdre du temps, et des graphismes un peu brouillons au premier coup d'œil. J'ai bien dit au PREMIER coup d'œil ! Bref, Double Dragon est bien l'événement CPCien de cette fin d'année. Bon, allez, je vous laisse, j'suis sur Pause, prêt à sauter un pont pour aller latter la chetron d'un gros vilain... Et une partie de Double Dragon n'attend pas! DOUBLE DRAGON de VIRGIN/MASTERTRONIC Matt MURDOCK, A100% n°19 Octobre 1989, p34-p35 |
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