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AMSTRAD: mais qu'est ce qui ne va pas?

MELIA CASTILLA : le nom ne vous dit rien. Pas étonnant, c'est celui de l'un des plus grands hôtels de Madrid, et c'est là que nous nous sommes rendus sur invitation de Maximo CABEZAS, un des directeurs d'INDESCOMP, importateur AMSTRAD pour l'Espagne. Imaginez un complexe hôtelier avec restaurants, magasins, salles diverses et "Folies Bergères". INDESCOMP avait convié la presse pour fêter son heureux bilan puisque, grâce à la complicité de A. SUGAR (et à votre détriment, amis lecteurs), AMSTRAD devient le N° 1 en Espagne.

Soirée gala avec spectacle, danseuses aux seins nus, tombola associée aux billets d'entrée, tout y était pour faire une fête réussie. Tous ceux qui avaient un rapport direct ou lointain avec AMSTRAD (revendeurs, acheteurs, etc.) s'étaient pressés pour assister à cette "incroyable nuit AMSTRAD". A tel point que ceux qui n'avaient pas jugé nécessaire de faire la queue devant la porte une heure avant l'ouverture ne purent trouver de place. Qu'à cela ne tienne, INDESCOMP leur a offert de passer la soirée dans un restaurant de l'hôtel, à leur choix.

Nous ne connaissions pas les Espagnols avant ce voyage éclair en Espagne, mais maintenant, nous commençons à comprendre pourquoi nous manquons de matériels en France. Contrairement à AMSTRAD FRANCE, filiale d'AMSTRAD ANGLETERRE, INDESCOMP est indépendant et a, apparemment, les gros moyens pour l'être. Il n'est pas difficile d'en déduire que Marion VANNIER est la dernière roue de la charette pour AMSTRAD et que A. SUGAR n'a aucun scrupule à traiter avec la puissante INDESCOMP. Sans aller jusqu'à employer les termes de notre excellent confrère HEBDOGICIEL (si, si, HEBDO, on aime et je vous le jure, nous le "volons" parfois !), nous dirons que A. SUGAR n'en a rien à faire de nous. Français, et que Marion VANNIER, qui se fait faire la lecture au Kenya alors que nous rédigeons cet article, n'a pas beaucoup de poids dans la balance.

Bref, on sait maintenant pourquoi AMSTRAD distribue ses machines au compte-gouttes en France. De plus, A. SUGAR n'a pas la réputation d'un bon gestionnaire de stocks. La rumeur publique n'hésite pas à dire que le barbu PDG d'AMSTRAD Angleterre gère son stock avec une gomme et un crayon sur une simple feuille de papier. Cela faisait dire à Marion VANNIER, il y a quelques semaines, je la cite : "il serait temps qu'il gère son stock sur ordinateur, que l'on sache où on en est !" Pas mal, non ? La rumeur publique, toujours elle d'ailleurs, précise que le PDG en question aurait embauché des collaborateurs ne connaissant rien aux problèmes informatiques. Alors, si demain en France un revendeur dépose son bilan, A. SUGAR n'en a rien à f... aire. Marion VANNIER aussi d'ailleurs, voyages obligent. Venons-en aux disquettes. Cela va toujours aussi mal, bien sûr. Incompétence, quand tu nous tiens ! La légende veut que quelque part, dans le sud-est asiatique, un industriel fabriqua des disquettes 3" en très grand nombre. Mais le marché n'a pas suivi. D'où l'idée d'un fabricant d'ordinateur de racheter ce stock à bas prix et de faire le lecteur qui va bien. Dépassé par les événements, ledit fabricant se trouve quelque peu "gêné" actuellement, d'autant que la norme n'est reprise par personne (hormis ORIC). La suite, vous la connaissez ! Et le marché français dans tout cela ? Nous ne pouvons parler d'AMSTRAD FRANCE sans parler de Marion VANNIER, jeune, sympathique et dynamique gérante de ladite société (excusez-nous pour la pommade, mais elle nous boude !). Nous avons dit plus haut que cette société est une filiale d'AMSTRAD Angleterre. Donc, Marion VANNIER est salariée de A. SUGAR. C'est là que commencent les problèmes. Etant (mon petit doigt me l'a dit), salariée au pourcentage sur le chiffre d'affaires, vous comprendrez bien, chers lecteurs, que si le chiffre ne va pas, le salaire ne suit pas. Si les AMSTRAD partent en Espagne, pas de pourcentage. C.Q.F.D. Mon petit doigt m'a dit (il en sait des choses, vous savez !) que dans peu de temps, il va y avoir des discussions sur le problème. Pourvu qu'ils ne fassent pas appel à Mme. THATCHER, elle serait capable de vendre la marque aux Américains ! Enfin quoi, amis lecteurs, soyons sérieux. AMSTRAD annonce une amélioration de 190 % de ses bénéfices imposables pour le second semestre 1985 à 27,54 millions de livres (mais non, une livre ne vaut pas un franc I) contre 9,53 pour la même période précédente. Nous, Français, y sommes pour beaucoup ! Enfin, scrutons l'avenir. Alors qu'on ne peut pas acheter les machines existantes, faute de stock, on parte déjà de nouvelles machines.

PC 8512 OU PAS ? COMPATIBLE OU PAS ?

La rumeur publique, toujours elle, laisse présager ia sortie d'un compatible IBM PC sans que pour autant une date ne soit fixée et que la chose soit confirmée. La politique du "blackout" existe chez AMSTRAD. Forcément, puisque c'est anglais !

Mon petit doigt (oui. Je mien) me dit de poser une autre question : est-il exact que pour le SICOB, un PCW 8512 va sortir ? Est-il exact que son prix n'est pas encore fixé par rapport au 8256 ? S'agit-il d'une nouvelle pachine ou passera-ton du 256 au 51 2 par une simple transformation ? Chouette, notre question, non ? Pourtant, nous la tenons de source sûre, incontestable, et nous ne pensons pas du tout à de l'intox. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il faut le tenir secret et que Marion VANNIER "aurait" l'intention de pousser certains revendeurs ou diffuseurs sur cette machine. Dans les milieux bien informés, on parle de TEKELEC, SCOP, KINGTHON, SCHREIDER (pour ces deux derniers noms, nos espions ne sont pas certains de l'orthographe, ne connaissant que la phonétique !) Pardon ? Vous relisez ? Mais vous avez bien lu ! Ce qui est vrai pour un appareil, l'est sûrement pour un autre. Nous aimerions connaître les critères de choix et de favoritisme et aussi savoir si c'est la méthode habituelle de travail d'AMSTRAD FRANCE ?

Après cela, la bouderie de Marion VANNIER ne risque pas de s'arranger. Peut-être même qu'elle ne nous adressera plus la parole si nous continuons. Pour terminer, encore un mot sur INDESCOMP. Dix minutes à peine après notre arrivée à l'hôtel à Madrid, un garçon d'étage me remet une boîte de bonbons et chocolats fins accompagnée d'un petit mot de bienvenue de José Luis DOMINGUEZ, PDG D'INDESCOMP. Au gala, chaque femme s'est vu remettre un flacon de parfum (non, pas un échantillon), alors que les hommes recevaient un stylo-plume. Ajoutez à cela le repas et la chambre, réglés par la direction... Un accueil qui laisse d'excellents souvenirs. Gageons que si un jour AMSTRAD FRANCE organise quelque chose, pour nous à CPC, ce sera un cactus, le cadeau !

M. MELLET , S. FAUREZ , CPC n°9 (Mars 1986)

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.