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Les problèmes d'extensions (Radio Plans n°490) | Hardware Montages |
Sortir d'une unité centrale dans le but de communiquer avec des éléments extérieurs n'est pas aussi simple qu'il peut paraître au premier regard. Certaines précautions sont indispensables et un minimum d'organisation nécessaire. Nous verrons ici une idée de structure, très souple - sans cacher les problèmes rencontrés au cours de son élaboration - dans le but de vous faire gagner un temps très précieux, vous éviter les voies sans issue et peut-être accéder à une compatibilité dont tout le monde rêve. Généralités Il est bien tentant quand on possède un micro ordinateur (et que l'on n'a pas peur d'un fer à souder), de vouloir entrer en contact avec l'extérieur. C'est normal : on a passé des centaines d'heures à apprendre « à parler et à écouter » une machine, au point qu'elle est devenue une amie et une complice. Il est donc fascinant d'envisager de partir avec elle, pour visiter d'autres mondes. Mais pas n'importe comment ! Nous savons que vous hésitez parfois à raccorder des « modules fabrication maison », de peur de mettre en péril la vie de votre compagne. Vous avez parfaitement raison de rester prudent, mais il serait néanmoins dommage de priver votre machine et vous d'une évasion riche en joies. Voyons donc comment aborder la question de façon sérieuse, sécurisante et avec le plus large champ d'action possible. Cahier des charges S'il n'existait sur le marché qu'une seule machine, le problème serait déjà plus simple... Nous bénéficions toutefois maintenant d'un certain recul et savons que le parc AMSTRAD CPC est considérable. D'autre part, la tendance à un certain retour au calme (compatibles) et la possibilité d'acquérir des ensembles superbes à des prix abordables, permet de voir sur le marché de l'occasion, des CPC à prix ridiculement bas, ce qui rend l'éventualité d'un second poste, financièrement envisageable. Pour notre part, nous trouvons cette formule beaucoup plus souple qu'un poste « multi-fonc-tions » : si vous voulez utiliser votre ordinateur comme oscilloscope par exemple, il faut bien admettre que sa place est à l'atelier, sur la table de mesures, et qu'au moment de taper un texte ou de gérer votre compte bancaire, ce lieu ne sera pas toujours idéalement adapté. La première page de notre cahier des charges envisagera donc un poste pour « bidouiller tranquillement », mais avec possibilité toutefois d'y raccorder une machine « multi-fonctions » sans le moindre danger. Un autre conflit existe entre les « boîtes noires » exécutant une fonction précise, et les systèmes évolutifs qui peuvent donner l'impression que l'on aborde la construction d'un « monstre très coûteux ». Prenons encore un exemple : vous avez réalisé AMSCOM (l'excellent montage de nos confrères SIMON et CHABANNOL), et vous ne vous intéressez qu'à cette forme de communication. Dans ce cas, tout est pour le mieux et il serait ridicule de compliquer inutilement. Par contre, si AMSCOM vous plait mais que vous vouliez piloter également une perceuse, des jeux de lumière ou un niveau audio, le fait de connecter et déconnecter telle ou telle application spécifique vous énervera bien vite, car en plus du désagrément dû aux manipulations répétées, poindra le risque de destruction du port « extensions » de votre unité centrale. La seconde page de notre cahier des charges insistera donc sur le thème de la sécurité : pas de « montage volant ». Du solide et du pratique, d'où la nécessité de résoudre bien des problèmes éludés très souvent, et qui sont pourtant fondamentaux. Le troisième et dernier volet s'attachera à la souplesse et au meilleur coût. Tout un programme ! Voyons donc la démarche en analysant chaque point précisément. Problèmes à résoudre Relier quoi que ce soit à un port d'extensions, demande de répondre au moins à trois questions :
Voici donc la structure de notre ensemble :
Raccordements et câbles Dès à présent le sérieux est de mise, car très souvent c'est dans les connexions que naissent les malheurs. Voyons donc tout de suite comment fabriquer rapidement un excellent adaptateur CENTRONIC 50 pts. La figure 2 donne toutes les précisions utiles et propose deux formules : soit « indépendant » soit monté directement sur une application. Le principe est simple et fait appel à un seul tracé de circuit imprimé donné figure 3 . Une fois de plus, on peut constater que le pas de 2.54 en prend un sérieux coup dans les broches... Il faut noter que la prise conservera son corps métallique et ses oreilles de verrouillage, si l'on prend soin de la couper soigneusement comme l'indique la figure. Les photographies montrent le résultat obtenu. Si l'on optait pour une soudure directe sur une carte (par exemple AMSCOM), il serait judicieux de placer le connecteur HE902 de l'autre côté de celle-ci, afin de disposer (au moyen de l'intercalaire donné figure 4) d'une sortie extension traditionnelle. Cet intercalaire, réalisé bien entendu en double faces, sera utilisé aussi dans FLOPPY.
Le câble de raccordement destiné à unir l'unité centrale et le rack, demandera toute votre attention. Après, il faudra mettre de la mauvaise volonté pour commettre des erreurs, mais ici il est impératif de procéder soigneusement et de vérifier plutôt dix fois qu'une. Conjointement aux photographies, la figure 5 propose une solution rationnelle. Elle nécessite un peu de mécanique afin de construire une boîte portant un connecteur HE902, et servant de terminaison à deux nappes de 25 points chargées de véhiculer l'intégralité du port extension.
Si nous vous proposons de construire cette boîte, ce n'est pas par pur vice mais parce que de laborieuses recherches dans les procuits de toutes marques n'ont rien donné. Il est vrai que nous souhaitions un raccord universel (464, 664, 6128) et que le 6128 imposait de sérieuses contraintes : entre le câble 12 V et la sortie imprimante, il reste juste la place d'un HE902. Comme nous n'avions pas envie non plus de vous faire bondir (à juste titre) en faisant porter l'unité centrale par le raccord, il a fallu bricoler. Mais en fait, c'est assez simple : un morceau de U de 25 x 50 x 25 percé de 4 trous et d'un évidement rectangulaire, plus un couvercle constitué de trois plaques d'époxy et de deux colonnettes FF20 soigneusement soudées, permettent d'accéder au produit idéal. Il reste à relier les 50 fils. Pour cela nous vous laissons le choix en fonction du connecteur que vous trouverez : s'il dispose de cosses à souder, pas de problème. Si c'est un modèle pour CI (plus courant), il est conseillé de graver une petite plaque afin de servir de relais, mais on peut aussi souder directement sur les pattes à condition d'isoler chacune au moyen de gaine thermorétractable. Mais avant, il aura fallu sertir le connecteur femelle 41612 sur les deux nappes mises côte à côte, en admettant que la partie basse (26 à 32) reste libre. On pliera le câble supérieur comme le montre la figure 5, afin de rendre enfin parallèles les deux nappes. Cette formule permet une souplesse de la liaison, impossible avec une nappe 50 points. Il faudra veiller toutefois à l'originalité des reports entre le HE902 et cette 41612. En fait, sur le papier, les transferts peuvent sembler fous, mais sur le terrain on constate que les nappes se séparent une fois sur deux entre la rangée supérieure puis la rangée inférieure du HE902. Le tableau visible figure 6 vous aidera à vous repérer dans le dedale des broches. Étant donné l'importance de ce document, l'auteur a demandé à la rédaction de reproduire l'original, sans qu'il soit recomposé : la moindre erreur serait dramatique. Aussi en pardonnerez-vous la moindre qualité de présentation. Ce tableau rébarbartif est la clé de cette réalisation, car il comporte tous les éléments de repérage depuis l'unité centrale jusqu'à UTIL (où tout se calme et devient clair), en passant par les stades intermédiaires de retournements imposés par la sécurité dont nous avons parlé précédemment. On y trouve :
Il ne faut pas s'angoisser : le travail a été fait pour vous, et les bizarreries sont traitées sur la carte mère. Ces repérages précis sont destinés à vous rendre les contrôles rigoureux indispensables et les personnalisations aisés. Ainsi, par exemple, pour une carte CPU autonome à la place de FLOPPY, la 5e colonne (FLOPPY connect) sera bien utile et FLOPPY int perdra sa raison d'être. Au même titre, pour vos propres extensions (ou celles que nous vous proposerons), seules les trois colonnes de droite présenteront un intérêt (UTIL, affect UTIL et ALIM). EPROMER demandera de se référer à µPOWER pour l'extension des tensions spécifiques à la programmation. Floppy La figure 7 apporte un complément d'information détaillé tant pour le module FLOPPY que pour l'organisation totale du système. La partie (a) illustre le raccordement côté CPC. En (b) on observe ce que l'on cherche à obtenir à l'intérieur de FLOPPY, c'est-à-dire la même chose... malgré 4 intermédiaires (le CI du même nom décrit figure 4 étant compté). Enfin, en (c) un dessin en perspective permet de se faire une idée de l'engagement dans la carte mère. Dès à présent, il faut noter que le connecteur mâle recevant le câble de raccordement sera soudé côté cuivre de la carte mère, sans autre attache que les 50 soudures des pattes, largement suffisantes pour une connexion « de maintenance ».
Le circuit imprimé principal est donné figure 8. Il est en simple face, et n'affecte qu'un report des lignes aux bons endroits. Une contreplaque permettra une universalité quasi totale avec la majorité des accessoires généralement prévus pour être montés directement sur l'unité centrale. Sa découpe (dans une plaque d'époxy non cuivrée) est présentée échelle 1 à la figure 9. Un aspect possible de la face avant (homogène avec ,u POWER), est visible figure 10. La figure 11 et les photographies montrent comment assembler la carte principale et la con-treplaque. Deux éventualités ont été envisagées à titre d'exemples :
Si par exemple vous montiez sur 464 votre interface dise au bout d'une rallonge de 50 cm, vous seriez surpris car l'ordre |DISC ne serait pas reconnu, le lecteur de cassette se mettrait à tourner, et des messages du genre « break in 380 » s'inscriraient sur l'écran de façon aléatoire. Ces problèmes sont d'ailleurs classiques, et il n'est pas toujours possible pour les DISCs d'effectuer une maintenance à l'extrémité d'un prolongateur de carte dans une baie. On remarquera que la carte principale est mise du « mauvais côté » du porte cartes double :
De ce fait, les modules spéciaux ne pourront être engagés ailleurs qu'à leur place assignée, et si besoin était, une extension (et une seule) serait éventuellement reliable au bus originel par le connecteur « normal de DECODER. Vous voyez que l'organisation permet une grande souplesse d'exploitation. Si vous regardez attentivement les photographies, vous découvrirez l'intérieur de l'interface DDI du 464, monté dans FLOPPY. Ici encore, aucun risque de destruction de cet élément, puisqu'il suffit d'ouvrir la boîte, de sortir la carte, de l'engager dans l'intercalaire et de la revisser par les mêmes trous que ceux d'origine, dans deux entretoises nylon de 30 mm. C'est tout l'intérêt de la contre-plaque que de pouvoir être adaptée à bien des situations. Pour les implantations personnelles, il suffira de choisir les bonnes entretoises et de bien repérer les fixations. Si d'aventure ce support se mettait à ressembler à une passoire, il serait facile de le remplacer par un neuf, sans engager de frais. Carte mère La figure 12 donne le dessin de ce fond de panier. Il comporte plus de 2800 traits et presque 1500 pastilles, mais rassurez-vous il ne sera pas utile de percer les trous : à titre indicatif, notre bac n'en a nécessité que 600 environ (9 slots). Nous ne vous ferons pas l'injure d'attirer votre attention sur le soins à apporter à sa réalisation, et aux multiples contrôles à effectuer avant sa mise en service. Quelques précisions peuvent être utiles :
Conclusion Il ne manque à cet ensemble que DECODER pour être totalement opérationnel. Prochainement nous vous en livrerons les secrets, et si c'est votre premier montage en contact avec votre ordinateur, il vous permettra à lui seul de nombreuses manipulations très instructives. En attendant, il vous reste à construire votre rack, en allant (veinards) droit au but... BON TRAVAIL Jean ALARY, Radio Plans n°490 Répertoire des pièces constituant le rack
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