HARDWAREDIVERS ★ SPECTRUM 128: Exclusif : le prochain micro-ordinateur de jeu d'Amstrad ! ★

Sinclair - Spectrum 128 (Science et Vie Micro)Hardware Divers
Le Spectrum 128, commercialisé en Grande-Bretagne depuis le mois de février, connaît une étrange destinée. Dernier produit sorti par Sinclair avant le rachat de la marque par Amstrad (voir en pages Actualités), il constitue la base d'une nouvelle machine dédiée au Jeu, qui devrait apparaître sur le marché à l'automne prochain. Voici la radiographie de ce micro-ordinateur, tripes à l'air en quelque sorte, tel qu'il est actuellement ausculté dans les bureaux d'étude d'Amstrad.

UNE FOIS N'EST PAS COUTUME, Clive Sinclair avait décidé une stratégie de commercialisation prudente pour son dernier bébé. Marché-test en Espagne dès septembre dernier, machines de présérie fournies aux éditeurs de logiciels et, au mois de février, sortie de la machine en Grande-Bretagne en même temps que les premiers logiciels spécialement créés pour le 128. La situation financière de Sinclair ne lui permettait pas de réitérer le lancement hasardeux du QL. Mais, désormais, la destinée du Spectrum 128 est entre les mains d'Alan Sugar, le PDQ de la firme Amstrad. Une chose est sûre : c'est dans une version modifiée que la machine nous parviendra en principe à l'automne. Quelques changements sont déjà à l'étude, sans que rien ne soit encore arrêté : lecteur de cassettes intégré, connecteur pour manette de jeu, et surtout corrections à apporter à la mémoire morte (et peut-être ailleurs) pour assurer au 128 une parfaite compatibilité avec les logiciels destinés aux précédents modèles du Spectrum, ce qui n'est pas le cas pour le moment. Le but avoué est de commercialiser un micro-ordinateur bas de gamme (et à bas prix), totalement orienté vers le jeu.

Contrairement au Spectrum Plus, qui ne faisait finalement que proposer un nouveau clavier par rapport aux premiers Spectrum, le 128 dans son état actuel n'est pas un simple ravalement de façade des modèles précédents. Les améliorations apportées sont plus nombreuses et plus intéressantes : 128 Ko de mémoire vive, un éditeur pleine page, des possibilités d'extension accrues, un processeur sonore de bonne qualité. Extérieurement, le 128 se présente, à quelques détails près, de la même manière que le Spectrum Plus. Il en reprend le clavier - ce dont personne ne se félicitera - et le boîtier, seulement élargi par l'adjonction sur le côté droit d'une barre d'ailettes de refroidissement. Au chapitre des connecteurs, on peut déplorer une fois de plus l'absence de bouton de mise en marche et de connecteur pour manette de jeu. Ont été rajoutés en revanche une interface RS 232 (malheureusement munie d'un connecteur non standard), une sortie vidéo (RVB et composite) en plus de la sortie antenne PAL et un connecteur pour le pavé numérique que Sinclair devait commercialiser séparément. On retrouve aussi le bouton de Reset du Spectrum Plus, ainsi que le port d'extension et les deux prises du magnétophone à cassettes.

Cinq options au menu

A la mise en route du 128 s'affiche sur l'écran un menu de cinq options : « Tape Loader » charge et démarre un logiciel sur cassette ; « Calculator » autorise les calculs directs à l'écran (sans l'instruction Basic PRINT) ; « Tape Tester »• est un petit utilitaire chargé d'ajuster le niveau sonore du lecteur de cassette pour une meilleure fiabilité de lecture ou d'enregistrement; enfin « Basic 128 » et « Basic 48 » permettent de valider l'un des deux Basic qui cohabitent dans la mémoire morte. Le Basic 48 est rigoureusement celui des précédents modèles Spectrum. Il utilise le même procédé d'édition que ces derniers, par ligne et par mots clés dont chacun correspond à une touche du clavier, et ne gère que 48 Ko de mémoire vive. S'il n'apporte pas de grands changements du point de vue de la syntaxe et des performances, le Basic 128 bénéficie d'un éditeur pleine page et de la saisie lettre à lettre des mots Basic, les facilités d'édition étant accrues par l'adjonction du pavé numérique. La programmation ne peut s'étendre directement sur les 128 Ko : cet espace mémoire supplémentaire n'est accessible qu'en assembleur, ou bien comme disque virtuel, c'est-à-dire pour « ranger « des données comme avec n'importe quelle mémoire de masse, mais avec des temps d'accès très courts. Le Basic a donc été enrichi de plusieurs commandes de gestion de fichiers sur disque virtuel : chargement, sauvegarde, catalogue, destruction, etc. Autre innovation : une commande étendue pour le son, PLAY, capable de tirer parti d'une bonne partie des possibilités du processeur sonore. Les précédents Spectrum ne possèdent qu'une pauvre commande BEEP pour émettre, sur le lamentable petit haut-parleur intégré, une note dont on ne peut sélectionner que la durée et la valeur. Avec PLAY, les choses deviennent plus sérieuses. D'abord parce que le petit haut-parleur a disparu du 128, et que le son est dirigé sur la sortie PAL de l'ordinateur ou sur la fiche EAR du port cassette. Signalons en passant que la sortie RVB ne transporte pas le son, ce qui ne peut être dû qu'à une aberration mentale des concepteurs de la machine ! Ensuite, parce qu'il est possible de définir de nombreux paramètres du son : la valeur de la note, qui peut couvrir 4 octaves ; sa durée, qui va de la ronde à la double-croche ; le volume ; le tempo ; la voix (jusqu'à trois simultanément) ; l'enveloppe ; etc. Enfin, le son peut être piloté au travers de l'interface RS 232 vers des instruments au standard MIDI. Au total, on trouve là une bonne amélioration, qui met sur ce plan le Spectrum 128 au niveau de la plupart des micro-ordinateurs familiaux. Les éditeurs anglais ne se sont d'ailleurs pas trompés sur l'importance à accorder à ces possibilités sonores : les principales différences entre les versions 48 Ko et 128 Ko d'un même jeu tiennent pour une part bien sûr au rajout de tableaux ou d'épreuves (ce qui donne un programme deux fois plus long à charger 1), et surtout au soin apporté à la réalisation musicale et sonore.

En ouvrant le capot du Spectrum 128, les techniciens d'Amstrad n'ont pas dû se sentir totalement dépaysés. Bien sûr, l'incroyable fouillis de la carte de cet ultime micro-ordinateur de Sinclair n'a pas grand-chose à voir avec l'intégration et la grande pureté de réalisation de la carte des Amstrad CPC. Pourtant, les architectures des deux machines sont tout à fait comparables. Toutes deux sont bâties autour d'un microprocesseur Z 80, secondé dans les deux cas par une unité logique (Qate Array) chargée principalement de la gestion d'écran et de la commutation des bancs de mémoire, et par un processeur d'interface parallèle qui pilote les entrées-sorties. De plus, les Amstrad CPC et le Spectrum 128 bénéficient du même processeur sonore qui a également pour tâche l'interrogation du clavier. Seules différences majeures, on trouve sur Amstrad un contrôleur d'écran qui autorise notamment les différents modes graphiques des CPC, et dans le cas des 664 et 6128, un contrôleur de disquettes.

C'est donc dans un plat réchauffé que les ingénieurs d'Amstrad mettent les pieds. Le principal obstacle auquel ils vont se heurter est le problème de compatibilité que rencontre le 128 avec plusieurs programmes du Spectrum Plus ou 48 Ko. Un handicap qu'on ne peut négliger quand les logiciels incriminés sont parmi les meilleurs que l'on puisse trouver : Elite, Skyfox, Spy Hunter, Tomahawk, et bien d'autres sont totalement réfrac-taires, au moins pour certaines séries. La raison en est simple, et va rappeler quelque chose aux possesseurs de Thomson TO 9 : il ne suffit pas d'implanter l'ancien Basic pour assurer la parfaite compatibilité avec les anciennes machines, quand la majorité des programmeurs, des meilleurs en tout cas, travaille en langage machine, en empruntant dans les arcanes de la machine des voies aussi détournées que mystérieuses.

La manière dont Amstrad pourra résoudre le problème conditionnera en partie les chances commerciales du Spectrum 128, sous une forme ou une autre. En partie seulement puisque ces chances dépendent également de la stratégie qu'adoptera Alan Sugar pour relancer la machine, et de l'attitude des éditeurs de logiciels. Beaucoup d'entre eux en effet ont vite manifesté un vif intérêt pour le Spectrum 128. Sont ainsi apparues rapidement sur le marché anglais les versions 128 Ko de The Rocky Horror Show, The Never Ending Story, Daley Thomson's Supertest, etc. Porté par cette vague, Amstrad pourrait ainsi parachever le beau coup que représente pour lui le rachat de son glorieux concurrent épuisé.

Caractéristiques

Microprocesseur :Z80A, fréquence : 3,65 Mhz.
Mémoire : Vive : 48 ou 128 Ko selon le mode. Morte : 16 Ko.
Mémoire de masse : magnétophone à cassettes standard.
En option : Microdrive (l'interface ZX1 qui en permet le branchement est compatible avec le 128).
Affichage : Texte : 22 lignes de 32 caractères. Graphisme : 256 x 176 points en 8 couleurs.
Clavier : 58 touches pseudo-mécaniques.
Son : quatre octaves sur trois voies.
Interfaces : magnétophone, port d'extension, vidéo RVB et composite, vidéo PAL, pavé riumèrique, RS 232 (+ MIDI).

Yann QARRET, SCIENCE & VIE MICRO N° 28 - MAI 1986

★ ANNÉE: 1986
★ AUTEUR(S): ???

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Lien(s):
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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.