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La Leçon de Dessin par le Professeur Imagex (TILIT n°47)Applications Creation Graphique
Alors les agneaux, prêts pour la deuxième leçon? Cette fois, la couleur grimpe sur le podium. À nous les joies de l'auscultation du nuancier, et en avant pour la barbouille réussie!

Lisible ou illisible

Première phase: prendre conscience! Regardez les splendides couvertures de Jérôme Tesseyre: son sens aigu de la composition et de la mise en couleur lui laisse oser des images très chargées. Quiconque tenterait d'en faire autant verrait les nuances constituer rapidement un mélange peu ragoûtant. La lisibilité: voilà Tune des règles d'or du dessin. Barbouiller, c'est plaisant. Produire un dessin compréhensible pour les autres c'est mieux!

Le noir et blanc amèliore grandement la lisibilité des dessin.
En démultipliant les teintes, grâce à la couleur, l'affaire se complique. Deux erreurs guettent alors le dessinateur: la surcharge qui conduit au patchwork et les couleurs de même luminosité qui aplatissent l'image. Les bonnes recettes ne manquent pas pour éviter ces pièges. Usez du noir et du blanc pour contourer les dessina ou renforcer les ombres ou les lumières. Veillez à différencier la luminosité du premier plan et de l'arrière-plan, même si les couleurs diffèrent énormément (rouge/bleu par exemple). Pour augmenter le relief, évitez de placer une teinte identique sur chacun des plans de l'image.

Le premier exemple met en évidence le manque de relief dû à l'emploi aberrant des couleurs. Des éléments distincts apparaissent sur un même plan: une catastrophe, tant pour la profondeur que pour l'ambiance qui émanent du dessin!

Ambiance

Pour un coloriste, ambiance signifie souvent dominance. Observez les couvertures des numéros de juillet et septembre. Pour le premier, Jérôme a choisi le jaune comme dominante, pour le deuxième le brun. A chaque fois, de cette couleur principale découle une ambiance calculée.

Dominance ne rime pas avec exclusion. Lors de la préparation de la palette, réservez quelques cases pour des nuances très contrastées qui embelliront votre œuvre, placées par petites touches sensibles. Plus risqué mais réalisable, placez deux dominantes dans une seule image. Répartissez chacune par des masses importantes sur la totalité de l'écran.
Après bien des années de pratique les Grands Maîtres rendent des ambiances grandioses sans la moindre dominante. Ne brûlez pas les étapes: entraînez-vous longuement avec les dominantes, avant de vous laisser aller à ce genre d'exercice. Autre avantage de la couleur dominante: elle assure la lisibilité.
Rien de plus facile que de détecter le manque de contraste entre deux nuances d'une même couleur qu'entre deux couleurs très différentes, profitez-en! Apporté essentiel : au nom du réalisme, des auteurs produisent des peaux humaines blanches, roses ou brunes, des mers bleues... Pourtant, un simple changement d'éclairage change tout: la mer devient rouge au coucher du soleil, le visage bleu sous un spot bleu... Gardez ces phénomènes en mémoire, l'ambiance de vos dessins en profitera.

Dans le deuxième exemple, l'emploi de couleurs différentes pour les différents plans aurait dû supprimer le manque de relief. Mais, par excès de zèle et absence de dominante, l'ambiance a déserté l'image. La seule sensation que l'on éprouve à la regarder: l'ennui. Grave, non? Le troisième exemple se base sur le mauve. Le mauve se compose de rouge et de bleu: du coup, tendance bleue pour l'avant-plan et arrière-plan rougissent! Le noir facilite la mise en évidence des divers plans: observez le découpage précis de la nuit étoilée, en toile de fond. Les détails, comme les yeux jaunes des personnages du fond, augmentent la sensation de drame imminent. L'atmosphère de peur s'en trouve décuplée. Voilà de la bonne mise en scène!

En guise de conclusion

Méfiez-vous des couleurs trop vives ou tapageuses. Elles affadissent considérablement l'image si elles ne sont pas utilisées à bon escient. Utilisez-les avec parcimonie, surtout jamais comme dominante, pour mettre en valeur les détails importants. s Mémorisez bien les règles sur la lisibilité et l'ambiance, toutes deux dépendent directement de la palette. Consacrez-y tous vos efforts en attendant la prochaine leçon.
LA MAIN A LA PALETTE

A l'avantage de l'ordinateur: la palette. Cet outil permet un jonglage qui ferait pâlir d'envie Vinci lui-même. Un dessin change de couleurs comme de Kelton, par simple modification delà palette. Matez à nouveau les trois exemples: le dessin, toujours identique, varie radicalement d'une palette à l'autre. Un petit miracle qui ne doit pas vous monter trop vite au cerveau. Pour un projet défini, sélectionnez les couleurs avant d'attaquer le dessin. Consacrez la moitié de la palette à des nuances de la première dominante, le quart aux variations de la deuxième et le reste pour les couleurs d'appoint (en fort contraste avec les deux autres).

Après coup, vous pourrez toujours modifier votre choix, dix minutes ou dix ans plus tard, qu'importe?

Dis Imagex, comment ça marche? Deux modèles de palettes coexistent de nos jours. Les plus archaïques présentent trois curseurs: un pour le bleu, un pour le rouge et le dernier pour le jaune/vert. Chacun règle la luminosité de la couleur. Placez le rouge en haut et laissez îles deux autres au ras du plancher vous obtenez un beau rouge primaire. Pour oranger la teinte, grimpez lentement l'échelle avec le curseur jaune/vert.

C'est bon? Brunissez le résultat avec un peu de bleu. Vous avez maintenant une superbe peau bronzée de retour des sports d'hiver. À vos mélanges ! Les vernis disposent d'un quatrième curseur pour préparer leurs teintes. Le petit dernier apporte le bonheur: il règle la luminosité de chaque couleur au doigt et à l'œil. Pour une même nuance., vous obtiendrez ainsi de3 variations quasi infinies de luminance. Le relief des Alpes au bout du pinceau quoi!

TILT n°47 nov87

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L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.