HARDWARE ★ MICROMAG: ★

CPC: Route du ROM (Micromag)

L'écran encore vif, le clavier vaillant et la mémoire claire, le CPC s'apprête à fêter ses cinq ans. Autant dire que, pour un ordinateur, c'est quasiment le troisième âge : il aura survécu à la plupart de ses concurrents et même à certains de ses propres périphériques.

A peine mis sur le marché, Amstrad l'avait aussitôt doté d'imprimantes, d'un lecteur de disquette, d'une interface série, etc. Encouragés par son succès phénoménal, des sociétés indépendantes fabriquèrent des extensions de grande quaité ; parmi celles-ci Vortex, DK'Tronics, Jagot &. Léon, Kentel, APC et d'autres encore.

Vortex et DK'Tronics, victimes des aléas de la commercialisation, ont purement et simplement disparu du sol français. Dommage, car ils fabriquent toujours un matériel très apprécié, des extensions de mémoire notamment, indispensables pour faire tourner certains logiciels (AMX PageMaker, OCP Art Studio) sur un 464. Les silicon-disc Vortex de 256 ou 512 ko permettent de stocker de gros programmes {Multiplan, Wordstar ou Discology) accompagnés d'utilitaires, libérant le lecteur de disquette qui ne sera utilisé que pour l'accès aux fichiers. Les programmeurs exaspérés par les lenteurs des disquettes y trouveront aussi leur compte. Un seul problème, le coût de ce périphérique, supérieur - dans le cas du 512 ko' - à celui d'un 6128 couleurs ! Pour un prix plus modeste, DK'Tronics fabrique des silicon- disc d'une capacité maximum de 256 ko ce qui est encore plus que suffisant pour les applications courantes. L'intérêt de cette extension réside dans son émulateur : une instruction en Basic permet au CPC 464 ou 664 d'émuler un 6128 et d'autoriser l'utilisation de la version 3.0 de CP/M (le fameux CP/M+).

L'extension Ram, 64 ko, Jagot & Léon >>

Jagot & Léon, une société française, possède à son catalogue une extension Ram de 64 ko et une autre de 256 ko utilisables en mémoire virtuelle (le silicon-disc, d'ailleurs, en est une). Les possesseurs de PCW connaissent bien cette mémoire de masse un peu particulière parfois désignée par M :. C'est tout simplement une portion de la mémoire vive utilisée exactement comme une disquette. Les avantages ? Un accès ultra-rapide et un confort de travail appréciable. L'inconvénient ? En cas de coupure de courant ou si les fichiers n'ont pas été transférés sur une disquette avant l'arrêt de la machine, ils sont irrémédiablement perdus. Pour que la mémoire supplémentaire fonctionne comme le bankman des 6128, il faudra acquérir (en supplément) le logiciel JL Bank.

Peu connu du grand public, les supports de Rom, ou Rom- board transforment de fond en comble un CPC à condition toutefois de les garnir convenablement avec des programmes inscrits sur une puce. Les supports de Rom de Rombo et de Micro-genic offrent huit emplacements.

Toujours puce !

Quelles Rom peut-on insérer sur tous ces emplacements ? Graduate Software a mis au point des CP/M (version 2.2 et 3.0) sur une paire de Rom qui permettent de gagner un temps précieux en se dispensant de la disquette-système fournie par Amstrad. De plus, les programmes CP/M peuvent être lancés directement depuis Ams-Dos. En prime, plus de quinze commandes supplémentaires sont fournies, (MODE, INK, PEN, HOME, etc.) et la possibilité d'afficher 24 ou 25 lignes. Un must pour programmeur certes, mais un luxe pour l'utilisateur moyen qui a rarement recours à CP/M (en quoi il a tort car il se prive d'une puissance insoupçonnée). CP/M et AmsDos ne sont pas les seuls systèmes d'exploitation existant pour les CPC. RoDos, qui n'existe qu'en Rom (de Romantic Robot), permet de formater une disquette dans un nouveau format permettant la gestion des fichiers en accès direct. Il comporte aussi quelques instructions supplémentaires pompées sur le BBC comme INFO qui renseigne sur un fichier, son type, sa taille et ses caractérist-isques de chargement.

Parmi les logiciels en Rom, on peut signaler en vrac les produit Arnor : l'Assembleur/désassembleur Maxam 1.5, un des plus puissants sur CPC, le langage BCPL un ancêtre du C -, connu pour sa rapidité et Protext, un traitement de texte malheureusement en anglais (mais utile pour développer un programme). Du tout bon, surtout pour les programmeurs ! Cependant, rien n'empêche de développer son propre programme puis de l'installer sur une Eprom (Electrally programmable read only memory) pour l'avoir instantanément sous la main sans risque d'altération. Si plus tard vous avez un regret, une insolation aux rayons ultraviolets réinitialisera votre puce privée qui sera prête à recevoir de nouvelles applications.
Jagot &. Léon vend un programmeur d'Eprom pour des fichiers de 2 à 16 ko ; un peu court en apparence, du moins pour le programmeur en Basic qui, de toute manière, n'aura jamais recours à ce support un peu particulier. En Assembleur, en revanche, 16 ko c'est déjà confortable ! Le crûtes-vous ? Quantité d'interfaces ne sont- rien d'autre que des Rom-board carrossés. Des exemples ? Hacker, un module d'assemblage/désassemblage et d'analyse de mémoire chère aux pirates, Multiface II, une petite boîte permettant de geler des écrans et de sauvegarder la mémoire entière ainsi que les registres en cours et son concurrent Mirage Imager. Toutes ces petites boîtes miraculeuses renferment une Rom posée sur un socle, donc remplaçable.


La RS232C libérée de sa Rom

La célèbrissime interface série RS232C elle-même peut être détournée pour peu que l'on prélève l'Epom présente sur la carte. Attention !, une pastille autocollante protège le processeur des méfaits du soleil riche en ultra-violets. Veillez donc à ne pas l'abîmer. L'essai d'une Rom sur le socle de la RS232C a été tenté avec succès avec RoDos, mais rien ne garantit le bon fonctionnement avec d'autres programmes : c'est à titre uniquement anecdotique qu'on vous confie ce truc.

CPC 464 : faites'en un 6128 !

Si un ordinateur mérite d'être gonflé, c'est bien le CPC 464. Avec ses 64 ko et son lecteur de disquette, il ressemble en effet à une version limitée du 6128. Même avec un lecteur de disquette et une extension de mémoire, il lui manque un petit quelque chose : les instructions supplémentaires et les adresses spécifiques à son grand frère. Frustrant...

Il suffit pourtant de changer une seule Rom, la 40009 (sur un 464) ou 40022 (sur un 664), et lui substituer une Rom 40025 pour en faire un 6128 à part entière ! Sans fer à souder ni galère, mais avec soin. Pour des raisons de compatibilité, l'extension-mémoire sera de préférence une DK'Tronics.

Qui fabrique la précieuse puce ? CPC Ltd, en Grande-Bretagne. Mais attention ! Sans une disquette CP/M+, n'espérez pas faire tourner certains logiciels comme Multiplan ou dBase II. Gros problème que cette fameuse version 3.0 de CP/M. Elle est en effet indispensable, on l'a vu, pour faire tourner certains programmes. Or, un CPC gonflé se doit d'en être équipé. Pas de problème pour le 6128, il est livré avec. Les possesseurs d'un 464 ou d'un 664 devront se débrouiller pour le trouver car Amstrad France ne diffuse pas la précieuse disquette système. Les Anglais ont plus de chance : CPC Ltd peut la fournir. Les Amstradistes sur 464 et 664 devront-ils monter des opérations-commando pour piquer la copie de sauvegarde d'un copain mieux équipé ? Ce serait un comble !

Le 464 a rattrapé le 6128. A vous maintenant, à coup de Rom toute faites ou d'Eprom savamment programmées de pousser le CPC dans ses derniers retranchements. Une idée, qui nous pondra le co-processeur arithmétique qui couvrira de ridicule le plus rapide des Archimedes ?

Bernard Jolivalt

Les adresses au pays du CPC
  • Arnor Software - 118, Whitehorse Road, Croydon, Surrey CR0 2JF (Angleterre). Tél. : (19) 0733 293011.
  • CPC Ltd - 194-200 North Road, Preston, Lancashire PR1 1YP (Grande-Bretagne). Tél. : (19) 0772 555 034.
  • DK'Tronics - Unit 6, Shirehill Industrial Estate Saffron Walden, Essex CB11 3AX (Grande-Bretagne). Tél. : (19) 0493 602 926.
  • Duchet Computers - 51, Saint-George Road Chepstow NP6 5TA (Grande-Bretagne). Tél. : (19) 44 291 625 780.
  • Graduate Software - 14, Forester Avenue Weston on Trent, Derbyshire (Grande-Bretagne). Tél. : (19) 0332 702 993.
  • Microgenic Systems - P.O.Box 41, Wath-on-Dearne, Rotherham South Yorks S63 7PS (Grande-Bretagne). Tél. : (19) 0909 772 395.
  • Romantic Robot -15 Hayland Close, Lon-don NW9 0LX (Grande- Bretagne). Tél. : (19) 44 16 259 463.
  • Rombo Productions - 107 Raeburn Rigg Livingston, W. Lothian EH54 8PH (Grande-Bretagne). Tél. : (19) 0506. 39046.

MICROMAG n°6

★ REVUE: MICROMAG
★ AUTEUR: Bernard Jolivalt

★ AMSTRAD CPC ★ A voir aussi sur CPCrulez , les sujets suivants pourront vous intéresser...

Lien(s):
» Hardware » Imagen Amstrad: MP2 y C-10 (Tu Micro Amstrad)
» Hardware » Hinter Glas - Ein Blick in den Farbmonitor des CPC (CPC Amstrad International)
» Hardware » Modèles de lecteurs de disquettes et leurs évolution
» Hardware » How to be a sysop (Amstrad Computer User)
» Hardware » Amstrad s'étend (Hebdogiciel)
» Hardware » Dossier/rubrique éléctronique (Siou/Amslive n5)
Je participe au site:

» Vous avez remarqué une erreur dans ce texte ?
» Aidez-nous à améliorer cette page : en nous contactant via le forum ou par email.

CPCrulez[Content Management System] v8.7-desktop/c
Page créée en 284 millisecondes et consultée 2808 fois

L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent  du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko.