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UNE SOURIS GRISELa souris informatique est en train de battre le record de popularité de l'espèce. La preuve ? L'ordinateur le plus démocratique au vieux , continent, l'Amstrad, adopte à son tour un rongeur domestique. Fabriquée par la société anglaise AMS (Advanced Memory Systems), la souris est livrée dans un élégant boîtier, à l'intérieur duquel repose la bête noire, avec trois boutons rouges. Elle est accompagnée d'une cassette et d'une documentation soignée. Avant toute chose, il faut charger l'AMX Control. Entendez par là le système d'exploitation de la souris. Sitôt dit, sitôt fait, enfin presque : l'opération est longue. Cinq minutes plus tard donc, l'écran affiche le traditionnel message de copyright, suivi du nombre d'octets libres (29 325), ponctué d'un ready. Nous voici sous Basic, et tout a l'air normal ; pas de menus déroulants, ni de fenêtres au look Macintosh, et aucune icône ne traîne. Mais alors, que contient cet... AMX Control qui monopolise une douzaine de mes chers kilo - octets ? Et qu'est-ce que cette souris, dont la connexion ne demande que 30 s, qui ajoute un appendice disgracieux à la prise joystick de mon CPC et dont le déplacement ne produit d'autre effet que le sonore roulement de sa bille d'acier ? La documentation nous apprend en fait que le Basic intègre dorénavant de nouvelles commandes pour la réalisation de logiciels du style TGS (Technologie Graphique Souris, pour les intimes). Mais, revenons à notre rongeur ; quelles sont ces fameuses nouvelles commandes ? ùBUTTONS permet de connaître l'état des boutons, ùDESK couvre l'écran de gris, ce qui lui donne un petit air d'écran de Macintosh, ùGCRSR permet de connaître la position de la souris, ùHIDEPOINTER, ùMOVEPOINTER et ùSHOWPOINTER affichent ou effacent la flèche représentant l'emplacement de la souris, ùICON ... affiche une icône, ùLOAD permet le chargement d'un programme correspondant à une icône, mouse active ou désactive la souris, ùWINDOW permet de créer une fenêtre. Les icônes, définies dans une matrice 16 x 16, doivent être créées. Là encore, tout est prévu, sous la forme d'un utilitaire à l'allure très... (devinez !). Pour nous montrer la voie, AMS fournit un pseudo Mac Paint nommé Art. Ce logiciel de création graphique est le meilleur que j'aie jamais essayé, sur Amstrad du moins. En effet, il ne manque pas d'atouts malgré la précision très moyenne de la souris et sa trop bonne volonté dans les déplacements verticaux (un tapis « spécial souris » améliore la situation en empêchant les dérapages de la bille d'acier). Aussi, sans plus attendre, prenons notre élan et titrons... ART, le Mac Paint de l'Amstradien (464,664,6128) Après un long chargement semé d'embûches (le relais de télécommande du magnéto se fait entendre plus de vingt fois), l'écran prend un aspect assez proche de celui que montre Mac Paint Les quatre titres supérieurs provoquent, lorsqu'ils sont pointés par la souris, le déroulement immédiat d'un menu. Le pointage des options peut alors éventuellement faire dérouler un sous-menu. Par exemple, le pointage de print fait apparaître un sous-menu donnant le choix entre deux imprimantes ( Epson ou DMP ! ). Signalons en passant que l'option Epson ne fonctionne pas et se contente d'effectuer des sauts de ligne. Les menus déroulants concernent les entrées-sorties (cassette, disquette, imprimante) et le changement de style de caractères et de teinte (noir, blanc ou négatif, la couleur est impossible). Si vous voulez dessiner, tout se passe sur les côtés où se trouvent deux fenêtres tout en longueur, dont le défilement est provoqué par le pointage des flèches. Celle de gauche permet de choisir la trame utilisée par la fonction de remplissage d'une surface. Celle de droite donne accès à toutes les fonctions classiques des logiciels de création graphique : tracé de lignes, de cercles, de rectangles, mouchetage, affichage de texte dans différents styles de caractères. L'éventail des possibilités est très complet. Une lacune pourtant : la récupération d'un dessin n'est pas prévue sous Basic, mais nul doute qu'un savant bricolage permettrait, par exemple, d'inclure vos dessins dans un jeu d'aventures. La souris AMX ne déçoit pas. Certes, son confort de maniement est moyen. Cela semble surtout dû à une erreur de conception (une bille de caoutchouc serait bien plus efficace qu'une bille d'acier) et aussi au fait que l'Amstrad n'a pas été prévu pour recevoir ce périphérique (ce qui explique le boîtier de connexion inesthétique). Mais ce qui séduit, c'est l'intelligence des logiciels fournis. Une intelligence due à leur ouverture sur le monde extérieur. Ces logiciels sont disponibles sur cassette, disquette ou même en mémoire morte, enfichable sur un connecteur tel que le Super Power (voir magazine). La souris AMX semble être un symbole de l'extraordinaire dynamique qui se développe autour de la gamme Amstrad, une dynamique qui rappelle l'enthousiasme engendre, il y a quelques années, par l'Apple 2 ou le ZX 81. Le plus gros reproche que nous lui ferons est de rester grise, trop grise. Pourquoi ne pas avoir tiré parti des capacités de coloristes des Amstrad ? THIERRY LÉVY-ABÉGNOLI
VOUS AVEZ DIT ICONES? Mais, au fait, j'ai parlé d'icônes. Pour les non-initiés, il s'agit de petits dessins. Dans l'environnement Macintosh, ils facilitent le dialogue homme-machine. Exemple d'utilisation sur l'Amstrad : vous réalisez un logiciel de traitement de texte ( rien que ca ? ), un autre de gestion de fichiers et, enfin, un logiciel de planification. Vous associez une icône à chacun d'entre eux ( par exemple, respectivement, un stylo sur une feuille, un paquet de fiches, et, euh... une boule de cristal ). Vous créez ensuite un logiciel qui fait apparaître un bureau sur lequel sont posées ces trois icônes. Maintenant, rien qu'en pointant et en cliquant sur l'icône désirée, vous pouvez charger et tancer l'application souhaitée. LA SOURIS AMX ET SON LOGICIEL ART THIERRY LÉVY-ABÉGNOLI , Microstrad n°2 , nov/dec 1985 |
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