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Interface - les Interfaces Jagot et Leon (CPC Revue) | Hardware Peripheriques - Interfaces |
Le nom ne vous dira rien : la société ERASME a été contrainte de changer son nom car celui-ci avait déjà été déposé par une société travaillant dans le secteur électronique. Elle prend maintenant le nom de JAGOT et LEON, ses fondateurs. Avoir un micro-ordinateur et ne pas pouvoir le coupler au monde extérieur est désolant... quand on veut lui faire commander des automatismes. Munie de cartes spécifiques, la machine peut alors exciter des relais, lire des contacts, acquérir les données issues d'un ou plusieurs capteurs, générer des signaux logiques et analogiques. Il est possible de construire soi-même de telles cartes interfaces, à condition de savoir bien manier le fer à souder. Pour tous ceux qui préfèrent le Soft au Hard, il reste la solution des cartes toutes faites. JAGOT et LEON vous proposent une gamme assez étendue. Nous avons teste pour vous quelques unes de ces cartes. LE RACK Pour coupler l'interface à la machine, il existe plusieurs solutions : une nappe souple se branchant directement sur la carte, une "carte-mère" supportant plusieurs connecteurs et capable de recevoir plusieurs extensions, ou une solution plus élégante, souvent adoptée en électronique industrielle : le rack. Le rack est un boîtier équipé de glissières maintenant les câbles et des connecteurs assurant la liaison électrique. Ces connecteurs sont maintenus par un dispositif appelé "fond de panier". C'est là que sont distribués les différentes tensions d'alimentation, les bus de données et d'adresses, les signaux de contrôle du système. La carte "Fond de panier" peut être utilisée en "carte-mère", selon la définition ci-dessus ou intégrée à un rack. Quatre interfaces pourront être connectées à la carte. Les interfaces reçoivent leur tension d'alimentation de l'unité centrale. Lorsque plusieurs cartes sont utilisées simultanément, il est vivement conseillé (afin de ne pas trop tirer sur l'alimentation générale) d'utiliser une alimentation externe. Ceci a d'ailleurs été prévu par les concepteurs, et un cavalier, situé sur le "fond de panier", sert à isoler les alimentations. Disons le tout de suite, l'esthétique du rack est des plus contestables : le choix du bois n'est pas très heureux et fait un peut "bidouille". Bien sûr, un coffret plastique moulé spécialement ou un rack métallique auraient mieux présenté, mais l'incidence sur le prix aurait été importante. Par contre, il reste fonctionnel : la carte fond de panier est équipée d'amplificateurs pour le bus d'adresses. Le bus de données n'est pas "bufferisé" (en fait, il le sera sur les cartes d'extension). Si l'alimentation "spéciale" est utilisée, elle trouve sa place dans le rack. Prévue pour alimenter plusieurs cartes, elle est équipée d'un réglage fin de la tension car celle-ci est utilisée comme référence pour la carte analogique (nous reviendrons sur ce sujet). LIAISON FOND Cette liaison est assurée par un câble plat d'une quarantaine de centimètres, équipé de deux connecteurs d'extrémités et d'un connecteur intercalaire (pour le disque par exemple). Attention au sens du branchement car les connecteurs ne sont pas détrompés. Nous avons eu en prêt, pour ces essais, les cartes suivantes :
LES CARTES Conçues sur le même modèle, elles sont prévues pour être utilisées directement couplées à une nappe ou dans le "rack". Leur réalisation est soignée, sur support époxy, en circuit imprimé double face avec trous métallisés. Le décodage d'adresses est situé sur la carte, avec la possibilité de le modifier en cas d'utilisation de deux ou plusieurs cartes identiques. Le bus de données n'est amplifié que lorsque c'est nécessaire. CARTE E 105 C'est probablement la carte qui sera (avec la 8 entrées-sorties) la plus utilisée. Elle permet de commander 4 voies logiques 0/5 V et 4 sorties "puissance" sous 220 V. Il est bon de signaler, bien que cela soit évident, que le constructeur a prévu une isolation totale entre les circuits alimentés sous 220 V et la partie "basse tension" de la carte, donc le microordinateur. Cette isolation est réalisée au moyen d'opto-coupleurs montés en "interface" entre la logique de commande et les triacs. La carte occupe une seule adresse (modifiable) dans l'espace mémoire : F9F0 (ou F8F0). Cela s'explique par le choix d'un 74LS373 (8 bascules) comme organe de sortie. Les 4 sorties logiques sont directes. Les sorties puissance se font, comme nous l'avons écrit plus haut, à travers opto-coupleurs et triacs (maximum 4 A sous 220 V). Les sorties sont disponibles sur un bornier. Nous ferons, à ce propos, un petit reproche (valable aussi pour les autres cartes) : quand la carte est montée dans le rack, il est quasiment impossible d'atteindre les vis de serrage du bornier. Il faudra donc établir les connexions avant de monter la carte dans le rack (ce qui reste assez logique). Programmer la carte est un jeu d'enfant... quand on a compris le principe, car la notice est assez avare en renseignements (les nouvelles seront plus complètes) ! Il suffit d'envoyer un octet V à l'adresse F9F0 par une instruction OUT : OUT &F9F0,V. Il faut savoir que les 4 bits de poids fort commandent les 4 sorties "logiques" et les 4 bits de poids faibles, les sorties "triacs". Le bit de poids le plus fort (128, ou encore B7) commande la sortie logique située à l'extrémité de la carte, près du point de masse. Pour mettre à 1 cette sortie, il suffit de faire : OUT &F9F0,128 Pour la mettre à 0, on fera : OUT &F9F0,0 ATTENTION ! à la mise sous tension de la carte, les sorties sont à 1 : n'oubliez pas d'en tenir compte dans votre utilisation. Pour mettre à 1 la sortie logique de poids faible, on fera : OUT &F9F0,16 Bien sûr, on additionne les valeurs binaires pour mettre à 1 ou à 0 deux ou plusieurs sorties simultanément. Ainsi, tout à zéro sauf S7 et S4 (sorties 7 et 4 "logiques") donnera : 27 + 24 = 128 + 64 = 192 Le même procédé sera utilisé avec les sorties "puisssance" (23 à 2° pour S3 à S0). En conclusion, nous dirons que la carte est simple à utiliser et présente peu de défauts. CPC n°3 (Septembre 1985)
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