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Délaissés les huit bits? Finis les Amstrad CPC? Les mauvaises langues peuvent ravaler leur salive: le digitaliseur Vidi tombe à pic pour donner un second souffle à vos chers micros...
La prolifération des softs et des périphériques exploitant pleinement la puissance de calcul et les possibilités graphiques des ordinateurs 16/32 bits vient renforcer l'engouement des amateurs de micro pour des machines qui ont rapidement ravi la vedette aux anciennes stars de l'informatique de loisirs. Dans ce contexte, la sortie d'un digitaliseur d'images vidéo pour Amstrad CPC apparaît comme un événement d'autant plus intéressant qu'il témoigne de l'aptitude des huit bits à relever le défi des applications diles « haut de gamme». Sans prétendre accéder aux mêmes performances que ses concurrenlsles plus prestigieux, le digitaliseur Vidi de
Rombo Productions peut ouvrir, pour un coût modéré, des horizons nouveaux aux nombreux utilisateurs d'Amstrad CPC passionnés par les images sur ordinateur. Ce produit, de bonne mais raisonnable facture, réunit un boitier renfermant l'électronique et un logiciel stocké sur disquette ( la version sur cassette n'est pas importée pour l'instant ). Les utilisateurs de l'Amstrad CPC 464, qui n'est pas muni de lecteur de disquettes, devront donc se procurer une copie sur cassette de ce logiciel non protégé. Aussitôt le programme lancé, l'image apparaît en un dégradé de teintes bleutées. Avec ses 16Ko de mémoire vive et son contrôleur vidéo intégré, le digitaliseur Vidi saisit en permanence plus de six images à la seconde. L'intérêt pratique de cette technique saute aux yeux: non seulement elle autorise, en haute et moyenne résolution, la saisie d'images en mouvement - qu'elles proviennent d'une caméra vidéo ou d'un magnétoscope -, mais l'affichage sur l'écran de l'ordinateur de ces digitalisations successives permet de procéder aux multiples réglages préliminaires à la capture définitive de l'image en faisant l'économie d'un moniteur vidéo de contrôle. La présentation et le mode de sélection des nombreuses commandes du logiciel réparties entre plusieurs menus spécifiques alternant au bas de l'écran, procèdent d'un même souci de clarté et d'accessibilité.
Le menu principal permet un contrôle précis du cadrage de l'image ( la portion digitalisée ne représentant que les trois quarts de l'image vidéo ), de la luminosité et du contraste avant saisie. Des menus secondaires ont en charge la modification de la coloration de l'image digitalisée par réaffectation des couleurs de la palette et la sélection du mode graphique, la sortie sur imprimante avec choix du sens et de la densité d'impression, ainsi que les accès au support de stockage' (sauvegarde, chargement ou suppression d'images digitalisées, affichage du répertoire etc). 'Les images sauVegardées peuvent être' ensuite retravaillées avec The Art Studio de Rainbird, seul logiciel de création graphique, à notre connaissance, avec lequel elles soient compatibles.
L'aspect final de l'image dépend dans une large mesure du mode graphique sélectionné. Le digitaliseur Vidi utilise tous ceux de l'Amstrad CPC. Le mode 2 (haute résolution, deux couleurs) produit des images aux contrastes violents et aux contours nets tandis que le mode 1 (moyenne résolution, quatre couleurs) semble être le plus apte à retranscrire les nuances du sujet original, avec une définition qui reste néanmoins correcte. Les résultats obtenus en mode 0 (basse résolution, seize couleurs) après superposition de seize trames successives - l'image vidéo devant alors rester immobile - , se caractérisent par une coloration fantaisiste et artificielle, sans rapport avec la réalité mais sans doute propre à satisfaire les amateurs d'effets spéciaux. Il est également impossible, en raison des limites de la palette de l'Amstrad, d'obtenir dans ce mode des images monochromes comportant seize nuances d'une même couleur. Ces contraintes ne constituent pas une entrave majeure à la réalisation de dessins attrayants: les digitalisations obtenues avec le Vidi offrent aux amateurs de graphisme informatique une excellente base de travail.
Ceux qui seraient rebutés par la simplicité d'emploi du Vidi se rabattront sur les nombreuses commandes RSX(extensions résidentes du système complétant les instructions du Basic de l'Amstrad) qui sont fournies sur la disquette, et grâce auxquelles il est possible d'accéder aux principales fonctions du digitaliseur. (Sur disquette uniquement.) Intérêt : 18 J.-P. D. Tilt n°40 mars 87, p58 |
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