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| CPC 664 - La Courte Aventure du 664 (Microstrad) | Hardware Le Cpc 664 |
Voici la tragique histoire d'un jeune premier vite supplanté. L'apparition du CPC 6128 a soulevé une tempête de protestations, à laquelle le PDG d'Amstrad, Alan Michoel Sugar, répliqua froidement que le 664 était bel et bien mort, ajoutant pour seule épitaphe : « il fut une suite naturelle du CPC 464, et mourut d'un bond en avant de la technique micro ».
Inutile de dire que les milliers d'acheteurs du 664 ( né à peine cinq mois plus tôt ) , ne furent pas vraiment satisfaits de cette explication. Leurs crainte de voir leur machine toute neuve laissée pour compte par les développeurs de logiciels au profit du 6128 plus performant leur laissa dans la bouche un goût amer. Le sentiment d'avoir été les dindons de l'affaire y ajoutait encore un peu de piment. En fait, quand le 6128 apparut en juin dernier aux Etats-Unis, Amstrad affirmait qu'il était exclusivement destiné au marché américain, et qu'il n'en sortirait pas avant le printemps 1986. Et vingt-cinq jours avant son apparition dans les boutiques anglaises, Amstrad affirmait toujours la même chose ! Mieux encore : Ben Wolley, étudiant de son état et acheteur d'un 664 le 20 juillet, avait téléphoné à Amstrad deux jours auparavant pour tout savoir du futur de sa machine. Il lui fut répondu que sa machine avait un bel avenir, et que le 6128 était réservé aux Etats-Unis. La plupart des propriétaires de 664 , déçus, espèrent encore pourvoir obtenir du fabricant une transformation ou un remplacement de leur vieux 664 contre un beau 6128, ce qu'Amstrad ne veut, bien entendu, pas accepter !
« Amstrad ne fera aucune modification, mais encourage vivement d'autres sociétés à le faire », dixit William Poel, directeur d'Artisoft. « Tout comme pour le 664, notre décision de faire entrer le 6128 sur le marché national fut prise très rapidement, et il est plus que probable que les services d'Amstrad n'étaient pas au courant de cette décision quand les gens nous téléphonaient. Souvenez-vous : Amstrad n'annonce pas un produit avant qu'il soit tout à fait prêt. De plus, nous sommes une grande entreprise ; il y a des employés qui ignorent même que nous fabriquons des ordinateurs ! »
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