| ★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ XYPHOES FANTASY (c) SILMARILS ★ |
| A100% | JOYSTICK |
Voilà un jeu que les plus assidus de nos lecteurs attendent de longue date. On pourrait le résumer ainsi : « les aventures de Fefesse et Stéphane Saint-Martin au pays des Barbares ». Mais Xyphoes Fantasy n'est pas qu'un arcade-aventure mâtiné de Barbarian, il est aussi un jeu utilisant certains artifices encore jamais exploités dans la production ludique sur CPC.Tout d'abord, quelques présentations s'imposent : Stéphane Saint-Martin n'est pas le frère d'Yves. C'est un monsieur qui travaille depuis des années sur des jeux d'aventure. Il écrit le scénario, dessine les graphismes et, si besoin est, programme ses routines graphiques. Mike & Moko et Jaws sont deux jeux qui furent édités, trademarqués Saint-Martin. Fabien Fessard (alias Fefesse) est un amoureux du CPC et un démo-maker connu et reconnu. C'est grâce à sa « Soundtrack démo » que les lecteurs d'Amstrad Cent Pour Cent ont appris l'existence de cette nouvelle vague sur leur micro. Côté programmation, il se situe dans les hautes sphères amstra-diennes. Avec Stéphane dans la partie pixels et Fabien aux octets, on ne peut se permettre de confondre Xyphoes Fantasy avec un petit jeu d'arcade pondu à la va-vite.
QUATRE NIVEAUX EN OR Vous êtes un héros comme on n'en fait plus. Conan le Barbare serait le personnage idéal pour vous donner une idée de voire physique. Vous êtes dans un monde de 'ros-méchants-pas-beaux et devez courir à la rescousse de votre bien-aimée. Que voulez-vous, vous étiez tranquillement en vacances avec votre copine et cette dernière s'est purement fait kidnapper par des barbares Skulls vivant quelques siècles auparavant. C'est bien sûr un prétexe pour un voyage dans le temps et une tuerie sans précédent. Vous aurez à accomplir une mission à chaque niveau (il y en a quatre). Dans le premier niveau, vous devez rassembler divers objets sur votre passage (ce sont des trophées qui mettront fin au règne du chef Skull). Il va de soi qu'en fin de niveau, si votre sac n'est pas entièrement rempli, l'accès au second niveau vous sera refusé. Vous devez ensuite vous battre à l'épée contre les plus terrifiants des barbares. Cette partie ressemble trait pour trait à Barbarian, premier du nom, (un écran en overscan fera tout de même la différence). Après avoir décapité votre adversaire, vous devez seller votre cheval et, toul comme au premier niveau, ramasser divers objets brillants éparpillés sur votre route (les sprites de ce niveau sont ahurissants par leur grandeur). Le quatrième niveau enfin vous permettra de démontrer, une fois encore, votre habileté au maniement de l'épée. Les quatre niveaux sont « interludés » à l'aide de superbes pages en overscan, ce qui est loin de nous déplaire. L'ORIGINALITE FUT Le style graphique de Xyphoes ressemble à celui des jeux espagnols. Les combats à la Barbarian, les scènes animées de tout bon jeu d'arcade. Mais qu'est-ce qui fait la différence ? Simple question, simple réponse. Deux des niveaux sont entièrement en overs-can (sans border), les couleurs sont magnifiques, les animations très fluides, les sprites énormes. Mais encore ? La musique d'intro est une digitalisation d'une composition sur Amiga et l'on devine que d'autres musiques ont d'abord été composées sur un Atari ST puis transférées vers le CPC. Vous en voulez encore ? Le code binaire de ce jeu avoisine les 800 Ko, soit deux disquettes pleines à craquer sur deux faces. Il est évident qu'il fallait un super compacteur pour tout faire tenir sur une simple disquette 3 pouces. DES ANIMATIONS COSTAUD Prenons les choses une à une. Durant le premier et troisième niveau, vous assisterez à un srolling horizontal plein écran très fluide. Il n'est, par contre, pas en overscan et encore moins hard (Fabien nous expliquait que la place mémoire restant pour sa programmation ne lui permettait pas cette prouesse technique). Il n'empêche que l'animation est quasi parfaite. Le second niveau, tout comme le troisième. se déroule avec une image en overscan en second plan. Les personnages se décapitent à cœur joie dans un décor d'une rare beauté. Quelques détails dans cette petite merveille de programmation m'ont irrité. Au troisième niveau, par exemple, si vous êtes louché par un ennemi, le programme vous signalera votre invincibilité momentanée par un grossier clignotement de votre personnage. Je vous assure que cela devient, la longue, pénible.
VDe même, dans les premier et troisième niveaux, la gestion des touches laisse parfois à désirer (sauts en diagonale). Ces quelques points mis à part, vous aurez grand mal à trouver un jeu d'arcade aussi beau que Xyphoes. En effet, vous en connaissez beaucoup qui animent de très gros sprites simultanément, sans clignotement avec des scrollings et musiques (la totale, quoi !) ? Si vous aimez l'arcade pure et dure, celle qui ne demande aucune réflexion mais de la force dans les biceps, ruez-vous sur l'œuvre des deux compères, vous ne pourrez regretter le bris de votre tirelire.
POUM , A100% n°41, p14-15 |
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