★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ SHUFFLEPUCK CAFE (c) MICROIDS/BRODERBUND ★ |
A100% | Amstar&CPC | GEN4 | MICRONEWS |
Concevoir un jeu simple est facile, mais concevoir un jeu simple qui reste prenant et qui est, en plus, parfaitement réalisé, ça commence à tenir de l'exploit ! Cet exploit, Broderbund vient de le reléguer au rang des souvenirs avec Shufflepuck Café.Tard dans la nuit kryptonienne, je commence à somnoler aux commandes de mon Nash Sombrero qui sillonne l'espace intersidéral. Je suis sur le point de réussir la plus belle affaire de ma carrière de marchand intergalactique, quand une panne se déclenche dans la valve du réacteur de mon vaisseau. Contraint de faire route vers la planète la plus proche, j'atterris aux abords d'une cité endormie. Les seules lumières qui percent l'obscurité proviennent d un bâtiment de l'autre côté de la nie. Après avoir poussé la porte de l'immeuble, je me fraie un chemin dans les immondices qui encombrent l'escalier, puis j'entre dans une grande salle enfumée et bruyante : c'est le Shufflepuck Café, tripot de bas étage où se retrouvent tous les loubards des environs ! HUMMM... SALUT, ON PEUT TELEPHONER? Mon irruption dans ce repaire de brigands ne passe pas inaperçue : le patron et les clients me dévisagent avec un air menaçant. Je comprends vite que pour passer un coup de fil au réparateur, je vais devoir faire mes preuves face aux champions locaux de palet sidéral... ils sont huit et je suis seul ! Je m'assieds donc sans me faire prier à la table de jeu et je commence une partie contre le plus mauvais joueur de l'endroit, Skip Fenney, un petit bonhomme à lunettes qui travaille à la blanchisserie voisine. La table est rectangulaire et ressemble un peu à un billard. Je sers le premier ; d'un coup de raquette, j'envoie le palet en direction de Skip qui me gratifie d'un retour assez timide. Pour une première balle, je ne me défends pas si mal : je contre et le palet glisse à toute vitesse sur la table ! Il finit par s'écraser au fond du camp adverse. Skip fait la grimace : il ne s'attendait pas à un tir aussi fulgurant . D'ailleurs, toute la partie va se dérouler de la même manière : mon adversaire a beau être un joueur expérimenté, il est bien moins rapide que moi et je peux tranquillement envoyer le palet dans les bandes pour provoquer des rebonds qui le laissent toujours pantois. Je marque donc rapidement les quinze points qui me permettent de gagner la partie. Ce succès mérité ne fait pas plaisir aux autres cliente du bar, que ma présence énerve visiblement de plus en plus. Ils se sont maintenant ligués contre moi, et ce n'est plus un mais sept adversaires que je vais devoir affronter !!! LE PALET SIDERAL Vous l'avez compris, le palet sidéral se joue à deux. Une longue table vous sépare de l'adversaire qui vous fait face. Vous disposez d'une raquette et d'un palet qui fait office de balle. Le but du jeu est de marquer quinze points avant votre adversaire, en envoyant le palet de manière qu'il ne puisse pas le rattraper. De nombreuses options vous sont proposées. Elles sont accessibles par des menus déroulant (un ingrédient que les esthètes du CPC apprécieront) et vous permettent de changer la taille de votre raquette, ses vitesses de déplacement latéral et vertical, ainsi que la puissance des coups que vous donnez, car même s'il peut paraître enfantin au premier abord, le maniement du palet n'en reste pas moins assez complexe. Contrairement à Arkanoïd. où vous deviez simplement déplacer votre raquette latéralement, vous avez ici la possibilité de l'avancer sur la table de jeu, ce qui permet de donner des coups très puissants en déplaçant votre raquette (jeu d'attaque), ou plus simplement de contrer les tirs adverses en restant à la limite de la table (jeu défensif). QUE DE SURPRISES ! Je dois vous avouer qu'en jouant ma première partie de Shufllepuck Café, j'étais convaincu d'être tombé sur un soft ennuyeux au possible, puisque mon rôle se bornait à taper dans un palet jusqu'à ce que mort s'ensuive. Puis, j'ai progressé dans le jeu et j'ai rencontré des adversaires tous plus délirants les uns que les autres, faisant des mimiques tordantes, pour peu qu'ils marquent un point ou que vous leur en marquiez un. Je n'ai pas assez de place pour vous les décrire tous mais sachez que la princesse Bejin est la plus adorable créature qu'il m'a été donné de combattre sur CPC. Pendant une partie, elle cligne des yeux et vous fait des petites moues de ses lèvres pulpeuses, qui vous donnent une furieuse envie de sauter sur la table pour la prendre dans vos bras. Les graphismes (en mode 0 ) sont excellents, la musique est sympa et la notice, enfin, est une grande feuille au dos de laquelle vous pourrez trouver un superbe poster représentant le café et ses occupants habituels. Seuls reproches possibles à cette petite merveille : les options ne sont accessibles qu'en entraînement et vous ne pouvez jouer que contre l'ordinateur (ce qui est une bénédiction si l'on se souvient de ce que donne le ping-pong à deux joueurs !). Shufïlepuck Café se joue avec ou sans joystick. Le scénario du jeu aurait pu être mortel, mais il a été agrémenté de petits fourbis qui, ajoutés les uns aux autres, en font un soft exceptionnel. Tout possesseur de CPC digne de ce nom doit le découvrir, quels qu'en soient les moyens... Lacsap, le roi du palet SHUFFLEPUCK CAFE Test par Lacsap , A100% n°22 p22 |
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Page créée en 213 millisecondes et consultée 8013 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |