★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ RED HEAT (c) OCEAN ★ |
A100% | Amstrad Action | GEN4 |
Je dois vous l'avouer, l'adaptation en jeu micro du film Red Heat, (Double Détente en français) n'a pas vraiment fait craquer l'ensemble de la rédaction d'AMSTRAD 100%. Lors de son arrivée dans nos locaux, le soft a suscité un grand nombre de commentaires: "Peuh, c'est laid", "le scrolling n'est pas génial", "aucun intérêt"... Je vous laisse imaginer le reste. Bref, Red Heat ne s'annoncait pas comme LE soft . d'arcade de l'année.Imaginez-moi arriver dans cette ambiance, le rédac'chef m'annonçant qu'il m'avait gentiment choisi pour assurer la critique de ce soft maudit. En chargeant le jeu, je m'attendais au pire. Et pourtant, honteux, j'ai dû avouer à mes potes CPCiens qu'en fait, je m'étais bien éclaté à latter les méchants façon Schwarzenegger. Et que je ne le trouvais finalement pas si nul, ce jeu, qui, il est vrai, semble plus destiné à des adeptes d'Attila qu'à l'espèce évoluée que nous sommes censés représenter en cette fin de XXe siècle. JE VOUS AURAI AVERTI... Et plutôt deux fois qu'une même (doublement, devrais-je dire). Red Heat ne s'adresse en fait qu'à un faible pourcentage de la population amstradienne : les cogneurs, les sauvages du joystick, les Murdock (race très peu évoluée), les barbares, bref, tous ceux qui éteignent leur CPC au moindre signe d'intelligence. Vous vous dites que j'exagère, mais attendez de l'avoir essayé. Déjà, Double Détente n'utilise qu'une partie minime de l'écran dl CPC, j'ai même rarement vu un fenêtre de jeu aussi minuscule. Vous pourrez d'ailleurs vérifier mes dires au vu des photos illustrant cet article. On se croirait en train de regarder un vieux film en cinémascope à la télé En bien pire, même. Ensuite, le personnage (Schwarzy, vous l'aurez compris) se déplace si lentement qu'on en attrape des crampes au poignet à force d'essayer de le réveiller. Et pourtant...
MAMAN, MON JOYSTICK EST CASSE! Le capitaine Ivan Danko, super-flic soviétique, se déplace dans un sauna russe en scrolling horizontal. On voit derrière lui des corps nus se baignant ou pratiquant la musculation, certaines positions semblent d'ailleurs mieux convenir à Brigitte Lahaie qu'à des figurants d'un soft sur CPC. Le but est de retrouver un gros dealer international répondant au nom de Viktor Rostavi1l, un personnage que vous ne pourrez rencontrer qu'en fin de parcours. Pour l'instant, place à la baston, car les adversaires rencontrés cognent dur. Des barbus style Rapetous mettent des coups de boule, des indiens d'Amazonie jettent des séries de projectiles (mais que fait Sting ?), et des pseudo-Dartagnan encaissent méchamment les coups portés. Face à eux, le joueur ne peut qu'utiliser ses poings (méthode efficace) et des coups de tête de bien maigre portée. Vlam ! boum! ça bastonne sec, et on oublie vite le manque de finesse du jeu. En chemin, se trouvent des pastilles en forme de B, qui, lorsque l'on baisse le personnage joué, donnent différentes options. Certaines offrent un surplus de vie, et d'autres amènent une tout autre partie du jeu: il faut en effet éclater une boule de fer dans la paume de la main, en agitant le joystick de droite à gauche avec une force démesurée (les plus musclés seront avantagés). Pour ce genre d'épreuve, mieux vaut posséder un joystick solide et indestructible, et si Double Détente devient un succès, la consommation de manches à balai risque de sacrément augmenter. PAS MAL, Le niveau 2 est totalement différent. Non, ne rêvez pas: l'écran est toujours aussi petit et le style autant rudimentaire, mais Schwarzy possède maintenant un pistolet, avec un nombre de balles limité. Il se déplace cette fois dans un hôpital américain (à Chicago, si vous voulez tout savoir), ayant affaire à des momies belliqueuses, des infirmières tueuses (très mignonnes) et des soldats armés de fusils meurtriers. On tire en actionnant le joystick vers le haut. Autant dire que la concentration est de mise pour ne pas s'emmêler les pinceaux entre les déplacements, les coups de poing pour les mini-adversaires, et le revolver pour tirer avant les autres. Surtout qu'il faut absolument économiser les balles. Cette fois, les pastilles donnent des balles, ou amènent un troisième menu de reconstitution de clé en un temps très limité. Une épreuve qui exige vitesse et attention. C'est pas du tout évident, et il vous faudra un certain temps pour venir à bout de ce tableau bien vicieux. UN COUP DE STRESS? RED HEAT: ET CA REPART! Eh bien' oui, finalement, de partie en partie, on se rend compte qu'on s'est laissé avoir par ce jeu tout bête, surtout que la difficulté s'accroît à chaque niveau (il y en a quatre). En fait, Double Détente est un soft défouloir. Vous vous êtes fait engueuler, ou quelqu'un vous a énervé? Hop, une petite partie, des centaines de coups de poing, et vous vous sentirez mieux. Mais c'est dommage, car les programmeurs auraient vraiment pu en faire une petite merveille. L'écran a, par exemple, dû être reformaté environ de moitié, probablement pour avoir des scrollings plus fluides (si telle était l'intention des auteurs, c'est plutôt raté). Par contre, l'animation est bien réussie, les coups donnant une nette sensation de réalité. Donc, pas mal de réserves et d'avertissements pour ne pas vous faire prendre des vessies pour des lanternes, tout en sachant que beaucoup y trouveront leur compte. RED HEAT/DOUBLE DETENTE de OCEAN Graphisme : 81% Matt MURDOCK , A100% n°18 Septembre 1989, page 26-27 |
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Page créée en 756 millisecondes et consultée 6983 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |