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Il s'est un peu fait attendre, mais le résultat démontre que la création française cuvée 1986 n'a vraiment rien à envier aux Anglo-saxons, pourtant souvent référence de qualité. Bob Winner, puisque tel est son nom, est sûrement le précurseur d'une nouvelle génération de jeux pour micro-ordinateurs familiaux. Graphismes, sons, animations, Bob Winner a de quoi séduire les défenseurs les plus acharnés des « jeux de cafés ».Le patron-du-café-du-coin commence à se faire du souci : à quoi vont bientôt servir ses nouvelles machines « arcade » si tout le monde se met à faire comme son fils - le petit dernier qui a reçu un Amstrad pour-son Noël c'est à dire rester devant son petit écran, sa manette de jeux et son ordinateur personnel... il n'y a plus de jeunesse, de moins en moins de « piliers de bars » qui « destroyent » les machines à sous !!! « Déjà qu'ils nous ont fait le coup avec les flippers qui ont tendance à désormais moisir dans un coin !.. » Avec une création logicielle comme cela, bientôt à « quoi ça va servir que Taïto y'se décarcasse ?? » Un peu d'histoire Bon, évidemment, l'histoire du globe-trotter qui « part à la recherche d'une civilisation disparue et qui parcourt le monde malgré les nombreux obstacles qui se dressent sur son chemin », ce n'est pas très original... Cela sent le jeu d'aventure/arcade classique, le « W. of the T. » (les initiés comprendront l'allusion à un « classique », à la réalisation au demeurant tout à fait originale et réussie). A ceux qui commencent à penser cela, libre à eux d'aller faire leur « petit marché » dans les autres pages.. les fanatiques, ceux qui aiment le BON jeu auront la sagesse d'attendre un peu, et ils auront bien raison ! Car si l'on a effectivement vu ce « genre » de jeu, nous, nous avons testé Bob Winner. Et quel test !!
Rétro-musique Rien qu'après le chargement du logiciel, les testeurs les plus endurcis commencent à suer à grosses gouttes devant la présentation. La lippe pendante et l'œil ébahi, ils assistent à une présentation digne de ce qui va suivre. Rétro, rétro, la musique superentraînante (t'as pas une cassette vierge que je me fasse un enregistrement pour mon valquc-mane ?) et Bob Winner qui s'agite, trébuche et s'anime dans la partie supérieure de l'écran rythmant une présentation nécessaire (on est même prié de prendre des notes !) des commandes avec des fondus-en-chaînés du plus bel effet... Aie, aie, aie ! La nuit va être chaude ! l'année 1934 va donc vraiment être l'année de tous les dangers... Le jeu Il s'agit donc de parcourir le monde en évitant les dangers que représentent les « grandes puissances » pour vous em...bêler dans votre quête. On cherche quoi ? T'occupe-et joue ! Ladies and gentlemen, mesdames et messieurs : Paris ! Pas « by night », tout au grand jour et en images digitalisées s'il vous plaît ! La balade commence donc par une visite du Paris d'antan. Carte postale jaunie, nostalgie qui revient au galop, c'est avec un pincement au cœur que Bob Winner rencontre ses premiers obstacles. « Mais il veut quoi, celui-là ? J'étais tranquille, à me déplacer dans un décor de rêve avec Tour Eiffel en prime et en arrière plan... ? »
Vous connaissez la castagne ? Car Bob Winner ne se contente pas de se promener dans les écrans dignes des meilleurs hyper-réalistes. Quant il faut gagner, il faut souvent combattre. « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » disait le prophète... Tout au long de son périple, Bob Winner ne va pas rencontrer que des pièges savamment disposés et particulièrement traîtres (sables mouvants, guêpes en folie... etc.). Si vous décidez de parcourir le monde, quelques leçons de savate « à la française », de boxe « anglaise », de tir au jugé vous sont particulièrement recommandées. En effet, et c'est là que l'animation ressort particulièrement : au niveau de la qualité des combats. La décomposition des mouvements est superbe, on se croirait à la télévision. Que ce soit « brigades du Tigre » et moustaches au vent (pour les combats de savate, encore appelée boxe française), Rocky gants aux poings (pour la boxe anglaise) ou encore règlement de compte à OK Corral (pour le tir sur fond de salon et statue de la liberté), tout démontre la parfaite maîtrise de l'animation. Mais si vos adversaires ne sont pas toujours fair-play (du style : on tire d'abord, on discute ensuite) sachez que pour être à la hauteur, il faut parfois des accessoires. Ceux-ci sont, comme par hasard, disséminés le long du jeu. Pour combattre un boxeur sur un pied d'égalité, il faut par exemple trouver les gants de boxe qui feront peut-être de vous le prochain champion des poids Welter... En tout cas, une seule devise : le cœur au ventre. Mais attention ! Un bon combat se prépare et comme justement on se plaisait dernièrement à nous le rappeler : « N'écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il n'intervint pas... » En résumé, cela veut dire que le courage c'est parfois la fuite en avant et qu'il vaut peut-être mieux -pour votre longévité - affronter de multiples périls, pour mieux vous préparer et finalement triompher. Le scénario étant volontairement peu loquace sur vos exploits et les astuces qui vous feront devenir un globe-trotter averti (le « savoir-se-débrouiller-seul »), nous ne vous en dirons pas plus... Na ! Avoir de la tête mais aussi des jambes... Et c'est ainsi que, le poignet crispé sur mon joystick préféré, j'emmenais Bob Winner dans les différentes contrées. Dieu que c'est dur d'être globe-trotter : il ne faut pas avoir peur d'arpenter... pour résoudre les énigmes dont nous parlions précédemment. L'astuce et l'intelligence ont aussi leur part dans ce jeu : « Y'a des trucs ». A vous de les découvrir et, croyez moi, partir à l'aventure avec des graphismes pareils et une animation qui tient si bien la route, est une partie de vrai plaisir (ce qui était évidemment le but recherché). Où qui aime bien, châtie bien C'est donc avec énnoorrmméémmeenntt de plaisir que j'ai testé ce jeu. Il a véritablement toutes les qualités ci-dessus mentionnées (si vous en doutez, vous avez le droit d'aller le tester vous-memes ! Adoption assurée...) mais il a aussi ses petites faiblesses. D'abord, la difficulté. Pas évident de progresser... malgré quelques heures de test fou, l'œil (relativement) vif (au début) et le réflexe sûr, on a un peu l'impression de n'avoir pas avancé, de revenir sans cesse à la case départ (sans toucher 20 000 F). Ceci dit, la difficulté est plutôt un bien, car elle fait monter tant l'intérêt (on pourrait même dire la fixation) que la tension. Attention aux risques d'accoutumance, ne pas dépasser la dose prescrite et si les symptômes persistent, consulter votre revendeur (pour un nouveau joystick). Là où le bât blesse un peu plus, c'est au niveau de la mise en route : certes la présentation est superbement réalisée mais la complexité (plus ou moins apprente puisqu'on s'y fait très vite) des contrôles de mouvements peut paraître, en début de jeu, rébarbative. Alors, un conseil, prenez des notes (petits schémas) au moment de la présentation et avec un peu d'entraînement, cela viendra tout seul. Enfin, grief personnel, il est dommage que la jolie musique rythme la présentation ne dure pas tout au long du jeu. Là, évidemment, je pousse un peu : aussi puissant soit-il, l'Amstrad CPC n'est pas un Cray one... Je remballe donc ma petite musique pour tirer un respectueux coup de chapeau aux programmeurs qui vous ont concocté là un travail déjà plus que raisonnable... Que dire de plus ? Difficile de décrire un jeu dont le scénario a volontairement été réduit au strict minimum pour que vous vous retrouviez dans l'aventure, tel un globe-trotter qui parcourt le monde. S'il fallait résumer ce jeu, on pourrait dire - sans trop s'avancer qu'il est « révolutionnaire » (mais non je ne l'ai pas dit !) : graphismes superbes, animation parfaite, intérêt certain. Du vraiment beau boulot que les "British" et les "Ricains" vont lorgner avec un air de jalousie : trop tard, Bob Winner est français et a le mérite d'être le premier du genre. Nous, on attend avec impatience ceux qui seront capables d'aller encore plus loin avec nos micros préférés. On peut également préciser que le programme occupe les deux faces de la disquette et qu'il est livré sous boîtier avec une mini-BD aux dessins très sympas. Que ceux qui viennent d'acheter un Amstrad PC se calment : Bob Winner devrait bientôt être également disponible en version PC... Que dire de plus ? Evidemment, d'aller l'acheter !! ! FPN , AMSTRAD MAGAZINE n°19 (Fev 87) |
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Page créée en 659 millisecondes et consultée 12583 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |