Navrant ! Ce n 'est pas le seul mot qui me vienne à l'esprit mais la liste serait bien trop longue. Voici un an Infogrammes avait été le premier éditeur à nous offrir une adaptation sur ordinateur de l'une des bandes dessinées les plus en vogue (Les Passagers du Vent). Malgré de superbes graphismes, le logiciel était d'une nullité déconcertante. Non seulement, il ni s'y passait rien mais les rares fois où le joueur décidait de se prendre au jeu, c'était pour y rester planté... Donc, un an après l'on était en droit d'attendre de la part de n'importe lequel des éditeurs (même Coktel Vision) un peu plus de sérieux dans l'adaptation d'une BD. La leçon n'a pas été retenue. Les fans de Blueberry espèrent certainement faire évoluer leur idole à leur gré suivant la trame de l'Album dont est tiré le soft (Le spectre aux balles d'or). Et bien qu'ils ne se rassurent pas ce n'est pas ce qu'on leur propose. Le jeu n'est qu'un déroulement successif d'images (assez belles il est vrai) qui forment de mini-chapitres. Ne vous attendez pas à manœuvrer un quelconque personnage, à le faire descendre de cheval, à lui faire faire du café... Le logiciel et Coktel Vision décident pour vous. Ah si tout de même, le joueur a le loisir de choisir la direction dans laquelle il souhaite se rendre. Mais là aussi il y a un hic. Je décide d'emmener Blueberry dans le désert (pourquoi pas ?), mais le soft me l'interdit. En fait il est interdit de ne pas respecter les décisions du programmeur. A quoi bon me demander de choisir alors. A la suite des mini-chapitre il est imposé une séance d'arcade de type Prohibition en beaucoup moins bien. Et c'est peu dire. Même cette partie du jeu ne présente pas d'intérêt. Pour conclure, les collectionneurs et fans du cowboy, et seulement eux peuvent se procurer le soft pour ses graphismes comme on s'offre une reproduction en bois de la fusée de Tintin... Amstrad Magazine n°29 |