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C'est la fin de l'été et je sens que je suis enfin prêt ; cela fait maintenant des mois et des mois que je me prépare pour cette expédition : le matin, footing et exercices d'assouplissement pour avoir une bonne résistance et des réflexes immédiats ; quant à l'après-midi, il est en général consacré a des exercices de varappe car j'aurai très certainement des parois rocheuses à escalader.
Il faut que je vous explique quelle est ma passion depuis ma plus tendre enfance : moi, enfant de la plaine, j'ai toujours été subjugué et profondément attiré par cette masse imposante et si majestueuse que représente la montagne... Elle est à la fois belle, envoûtante, mais elle peut aussi être inquiétante et dangereuse, voire même capable de traîtrise. C'est pourquoi j'ai méticuleusement préparé cette course ; mon choix s'est porté sur la voie de la Raison (nom prédestiné ?) qui est une course d'une durée de 8h présentant un dénivelé de 1500m et reconnue comme étant d'une assez, grande difficulté. Je n'ai pas voulu choisir une expédition facile car j'ai envie d'aller au bout de moi-même et de savoir ce que je vaux...
La veille du grand jour est arrivée ; comme dans beaucoup de situations, tous les préparatifs sont d'une extrême importance. C'est pourquoi, je mets un soin tout particulier à préparer mon sac à dos. J'ai là possibilité de le constituer comme je le désire mais plutôt que de faire des erreurs grossières, je préfère prendre le sac standard qui contient tous les objets nécessaires à ma réussite et à ma survie et qui pèse malgré tout la bagatelle de 17 kg. Le sac à dos est un des éléments importants pour la réussite de l'expédition mais il faut également prendre en considération la saison où la course s'effectue ainsi que l'heure du départ. Filant donné la longueur de mon expédition (qui est de ah), je décide de partir à 4h du matin ! Gla, gla ! Il ne fait pas chaud à cette heure-ci ! Je mettrais bien une petite laine. C'est certain qu'à 6h du matin il fait facilement -ICCàune altitude de 2400m ! Heureusement que j'ai prévu gants, bonnet et doudoune dans mon sac à dos. Me sentant beaucoup mieux en étant plus au chaud, je commence la véritable ascension d'une pente tout enneigée et légèrement glacée. Le plus important dans ce genre d'exercice c'est d'être ordonné dans ses mouvements et surtout de maintenir toujours la même cadence...
Ah ! C'est malin ! Je suis en pleine ascension de la pente neigeuse et j'ai la bonne idée d'avoir faim juste au moment où je ne peux vraiment pas m'assurer pour manger ne serait-ce qu'un petit morceau de sucre ! Alors, je me fais une raison en me disant que la caverne que j'aperçois ne se trouve pas à plus d'une demi-heure. En arrivant au bout de cette pente enneigée, le paysage change radicalement et je me retrouve ainsi agrippé à une sévère paroi rocheuse. Tout à coup, j'entends un bruit sourd qui semble grandir. Je lève la tète et j'ai tout juste le temps d'éviter une énorme pierre qui va voir s'il fait plus beau en bas... Le vent souffle violemment et tout-à-coup, je me sens complètement paralysé. Pourtant, je n'ai pas froid et je n'ai pas faim ; seulement, je réalise véritablement tout d'un coup l'ampleur de l'immensité qui m'entoure et surtout le fait que je ne peux plus revenir en arrière sans provoquer à coup sûr une chute mortelle. Il est maintenant 9h du matin, je suis accroché à cette roche, je suis en train de perdre tous mes moyens et pour compléter le tableau, j'ai maintenant trop chaud ! Bon, ce n'est pas tout ça ! Il va falloir bouger : je bouge ma main gauche (Aïe! je n'ai presque plus de prise...) ; j'essaie malgré tout de bouger mon autre main et ma jambe droite et soudain... tout lâche, tout se dérobe ci j'ai le souffle coupé par la vitesse de la chute. Aujourd'hui, les dieux sont avec moi car ma chute est amortie par la neige ! Aussi, après m'être remis de mes émotions, je me jure de recommencer et de parvenir au sommet de cette expédition …
Notre avis : Bivouac à l'avantage d'être original quant au choix du scénario car, en effet, c'est le premier logiciel de simulation d'alpinisme. Nous découvrons des graphismes qui sont agréables bien que simples. Le fait d'avoir fait appel à Eric Escoffier explique certainement le réalisme de ce logiciel qui prend en compte la saison et les conditions météorologiques. En conclusion , nous vous conseillons fortement de vous offrir ce grand frisson après avoir calfeutré vos fenêtres et après avoir pris la précaution de mettre une réserve de boisson chaude près de votre CPC ! AMSTAR n°15 , Nov/Dec87 |
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Page créée en 179 millisecondes et consultée 4870 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |