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Trente-deuxième tableau, score 856.345 ... J'ai mal aux doigts, les touches « I » et « X » sont trempées de la transpiration qui coule de ma main gauche. Tandis que la balle poursuit son parcours dans le haut de l'écran, je me frotte les yeux. J'ai du mal à distinguer les couleurs et les briques.Un rouleau bleu marqué d'un « P » descend vers moi, rajuste ma raquette. le rouleau me passe dessus. Bonne affaire !!! La balle se multiplie par trois. A ce niveau de jeu, c'est une aubaine. Le rythme ralentit un peu. Les balles continuent leur sarabande entre les briques argentées et marron ... Je dispose de trois ou quatre secondes de répit.. Sans que je puisse le contrôler, mon esprit s'évade. En une fraction de seconde, je me retrouve dans le petit café près de chez moi où je me suis initié à ARKANOID. C'est dans ce bistrot. 00. les habitués m'appellent « le fada de la machine », que j"ai appris à reconnaître du premier coup d'œil es fonctions de chaque rouleau suivant sa couleur : le violet avec la lettre « D » qui permet de sortir du tableau et d'encaisser un maximum de bonus, le rouge celui avec le « S » qui transforme votre raquette en mitraillette. et le gris-bleu marqué d'un « P » qui donne une vie supplémentaire ...
A propos de vie, combien m'en reste t'il ? Je sors de ma rêverie et revient au jeu. juste le temps de voir que la dernière boule est sur le point de m'échappe;r. Dans un mouvement-réflexe digne de Lucky Luck dégainant son colt, mon index appuie sut la: touche. ma raquette part sur la droite. attrape la balle au vol dès, qu'elle touche la raquette, je donne un léger effet de lift en inversant le mouvement La balle repart, passe entre la première rangée de briques indestructibles et remonte dans Ta partie supérieure de l'écran. Ouf! C'est mon avant dernière vie et il me reste encore le dernier tableau avec la tête à détruire. Ca aurait été trop bête de mourir à ce niveau après une heure de jeu. La tête je la veux, je veux me la faire je n'y suis encore jamais arrivé. Je l'ai déjà vue, dans le bar, grec au sélectionneur de tableaux, qui permet d'éviter les premières étapes pour se concentrer sur les dernières. Mais sur mon CPC, jamais. Comment est-elle ? Les programmeurs ont ils su la reproduire fidèlement comme le reste de l'adaptation? Quels sont ses points faibles ' ?
Doit-on l'attaquer de front ou ruser pour en arriver à bout? Est Ce que deux vies me suffiront ? .. Tchouing ! Tchouing ! Tchouing ! Une vie Seulement. Noooooon ! Je viens de perdre la balle ... Vert de rage, je suis vert de rage ! Sans viser j'appuie sur la barre d'espace pour relancer le jeu: La boule part n'importe comment, en plein sur les trois ballons multicolores. Sous le choc. elle me revient sous un angle impossible juste â quelques millimètres de ma raquette, c'est la panique. Dans un ultime effort, je tente un sauvetage in extremis. RATE. ENCORE RATE ... Sept notes de musique et "GAME OVER". La tête qui bourdonne. j"éteins mon CPC, il est six heures, j'ai le temps d'aller me venger sur la machine d'arcades au café du coin. .. Graphisme : 4/4 A100% n°2 - MARS 1988 |
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Page créée en 173 millisecondes et consultée 12757 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |
