★ AMSTRAD CPC ★ GAMESLIST ★ L'AFFAIRE VERA CRUZ (c) INFOGRAMES ★ |
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Le Maigret des temps modernes tisse sa toile via l'informatique. Personne n'échappe aux fichiers tentaculaires.Cruz Vera, née le 12 mai 1954 à Saint Etienne. Prostituée notoire plusieurs fois appréhendée pour racolage. La victime est étendue sur le carrelage. Un pistolet à portée de la main droite, elle a un trou rouge au côté gauche. Indices présents dans la pièce : effets personnels, un mégot de Rothmans et un mégot de Camel teinté de rouge à lèvres. La morte a rédigé une lettre d'adieu laissant présager un suicide. Vera Cruz a-t-elle attenté à ses jours ou est-ce un homicide volontaire maquillé?
L'aventure s'inspire des faits divers quotidiens. Plongeons dans le sordide des prostituées, souteneurs et magouilles de bas étages. Une fois la pièce du crime passée au peigne fin, l'enquête débute dans l'orthodoxie judiciaire la plus poussée. Flic ou voyou ; pas le choix- Nous sommes les gentils, de l'autre côté de la barrière. Poulets oui, mais avec une logistique béton derrière soi. La police est une grande famille, c'est bien connu. D'ailleurs le logiciel est entièrement basé sur ce principe. Vous coiffez une double casquette : officier de gendarmerie et officier de police judiciaire. En tant que tel vous avez accès, via le réseau informatique « Diamant» aux fichiers de toute autre brigade de gendarmerie, du centre de rapprochement et de recherches judiciaires, des préfectures, des prisons et des commissariats de police. Vous tissez votre, toile implacablement. Il faut taper juste. Les événements se déroulent dans la région Rhônes-Alpes. Reprenons le fil de l'enquête. Elle repose entièrement sur les constatations de la première heure. Le relevé des indices présents autour du cadavre composera le dossier des pièces à conviction. Pas de coupable sans preuve. Mitraillez, en vrai professionnel, le moindre grain de poussière louche. Ne négligez aucun détail avant de composer votre liste des éléments suspects. A partir de maintenant vous opérerez principalement, à partir de votre ordinateur. Pour garder trace des fichiers consultés, extraits de casiers judiciaires, immatriculations des véhicules ou antécédents des détenus, connectez votre imprimante. Les renseignements s'affichent simultanément sur l'écran et sur votre feuille. Le réalisme y gagne beaucoup. Le graphisme n'a pas été sacrifié au passage. Les dessins sont rares mais réussis. Les portraits des suspects ou personnages mêlés au meurtre sont superbes. Vera Cruz avait des yeux de braise, Eva une mèche blonde ravageuse et le Manouche le regard incendiaire du criminel. Outre les fichiers officiels vous pouvez enregistrer les dépositions, effectuer autopsies et examens graphologiques ou encore comparer les éléments de l'enquête. Commencez par prendre les dépositions des habitants de la résidence, concierge et voisins ont toujours leur mot à dire. Peu à peu la personnalité et les habitudes de la victime se dessinent. Par recoupements, des personnages prennent corps, les mêmes surnoms réapparaissent, le tissu de relations se reconstitue. L'arme retrouvée sur les lieux du crime faisait partie du lot de munitions volé à l'armurerie de la caserne de Clermont-Ferrand.
De même la lettre d'adieu ne résiste pas aux examens graphologiques. Elle n'a pas été écrite par Vera Cruz. Les études balistiques révèlent l'origine des balles tirées lors de l'assassinat de la prostituée et du casse de la bijouterie. Est-ce Ziegler Philibert dit « le manouche », le dénommé Phil ou encore « le frisé » qui ont voulu condamner Vera au silence? Le filet se resserre autour du coupable. Attention aux arrestations arbitraires, pas de bavures dans la gendarmerie. Vous ne pouvez vous permettre d'erreur pour cette première mission. Documentée, originale et bien présentée, «L'affaire Vera Cruz» renouvelle le genre. On touche du doigt le frisson de l'enquêteur solitaire aux prises avec le milieu. Pas de lézard, le professionnalisme de la méthode n'est pas un hasard. L'auteur du logiciel est du métier, cela se sent. Toute ressemblance avec des personnages ou des événements existants ou ayant réellement existé est voulue. Relativement facile, le logiciel n'est pas dans la lignée des interminables aventures à tiroirs. La difficulté pour la difficulté est lassante. Ici la progression est rapide et distrayante. Le réalisme dans le déroulement de l'enquête fait tout le charme du programme. (Cassette Infogrames pour Amstrad.) Nathalie Meistermann , TILT n°30 (Avril 86) |
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Page créée en 934 millisecondes et consultée 9189 fois L'Amstrad CPC est une machine 8 bits à base d'un Z80 à 4MHz. Le premier de la gamme fut le CPC 464 en 1984, équipé d'un lecteur de cassettes intégré il se plaçait en concurrent du Commodore C64 beaucoup plus compliqué à utiliser et plus cher. Ce fut un réel succès et sorti cette même années le CPC 664 équipé d'un lecteur de disquettes trois pouces intégré. Sa vie fut de courte durée puisqu'en 1985 il fut remplacé par le CPC 6128 qui était plus compact, plus soigné et surtout qui avait 128Ko de RAM au lieu de 64Ko. |